Après la fin des classes, Gabriel — en vacances au chalet familial — se trouve séparé d’un copain de collège.
Mortifié d’y être plus ou moins prisonnier, mais surtout de ne pas avoir su exprimer à son copain ce qu’il ressentait à son égard, celui-ci se laisse peu à peu aller à remettre en question son existence même.
Mais voilà, Gabriel n’arrive pas à réellement cerner et verbaliser la nature de son attachement pour cet autre garçon, et ces vacances d’été feront en ce sens office de rite initiatique lui permettant d’entrer en contact avec ses pulsions émotives et érotiques. Sa rencontre avec un voisin de chalet, ami de ses parents, et avec le compagnon de ce dernier, sera en ce sens déterminante.
L’écriture de My Lan To est particulièrement intéressante lorsqu’il s’en tient au concret. C’est dans ces moments que sa prose touche plus particulièrement le lecteur. Malheureusement, le récit sombre parfois dans d’intenses réflexions existentialistes qui s’avèrent quelque peu lassantes au fil des pages.
L’intérêt s’émousse donc au milieu du récit pour revenir en force dans la dernière partie. L’ouvrage tient quelquefois plus de la réflexion poétique que du récit pur et simple.
Intéressant, donc, mais avec des réserves.
Cahier d’été / My Lan To. Montréal : Triptyque, 2000. 93p.