Georges et Louis de Montmorot sont jumeau identiques : blonds et d’une surprenante beauté. On les surnomme les frères lumières et ils incarnent ce que l’aristocratie française a produit de mieux depuis des lustres.
Ils partagent le même lit depuis toujours où ils se livrent à des caresses frénétiques, s’échangent leurs amants ainsi que leurs maîtresses. Par exemple, Georges adore pénétrer brutalement Louis alors que ce dernier s’exécute avec la maîtresse de son frère.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’éclate la Seconde Guerre mondiale et qu’éventuellement Louis soit condamné à mort pour avoir collaboré avec la résistance.
Une mort à laquelle il échappera au prix de la vie de son propre frère qui, de son côté, préférait partager la couche des hauts officiers de l’armée allemande. C’est éventuellement dans les bras d’un paysan que Louis rencontrera une certaine paix.
Un roman étonnant, envoûtant même, finement écrit où l’auteur nous fait habilement pénétrer dans la psyché de chacun des deux protagonistes. Fort bien construite, l’intrigue nous permet de suivre l’évolution des deux hommes et les motivations réelles de leurs actes : des mobiles qui, bien souvent, puisent leur source dans l’amour incommensurable qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.
L’ANGE MAUDIT / Eyet-Chekib Djaziri, Paris: Cylibris, 2000, 202p.