Guillaume réside dans un hôpital psychiatrique depuis déjà plusieurs mois. Pourquoi? C’est difficile à dire, mais tout cela semble lié à la fascination qu’exercent sur lui un certain Stéphane et un drame intervenu entre ces derniers.
C’est au fil de ses réminiscences que nous seront peu à peu dévoilées les origines du sentiment amoureux qu’il développa envers Stéphane, son évolution, ses manœuvres pour s’insérer au cœur de la relation amoureuse de ce dernier avec Sophie et les circonstances exactes de sa mort.
Consommateurs assidus des drogues diverses qui remplissent les pharmacies de nos résidences, Guillaume n’a pas toujours l’esprit très clair et le lecteur, parallèlement à ce dernier, devra apprendre bien vite à faire la part des choses entre ce qui est réalité et simple affabulation et ce, jusqu’à une conclusion assez surprenante.
Un roman qui saisit, dès le départ, l’intérêt du lecteur. L’auteur dépeint en effet avec un grand réalisme la confusion régnant dans l’esprit de son personnage ainsi que la place prépondérante qu’occupe la fantasmatique chez lui.
Les scènes où Guillaume examine avec exaltation les mollets, les pieds, les orteils ou même chacun des poils de Stéphane sont d’ailleurs fort révélatrices à cet égard.
Un excellent roman, tout en nuances et en subtilité, et un auteur à surveiller.
Un panda dans l’escalier / Christophe Austruy. Montblanc : H&O, 2001. 155p.