Janvier 1968. Blessé à la guerre du Viet-Nam, Kurt Strom est rapatrié aux États-Unis pour y soigner ses blessures et, par la suite, travailler sur une base militaire.
L’un des grands plaisirs de Kurt — sinon le seul — est de convaincre un homme hétérosexuel de coucher avec lui. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, et l’homme est, il faut l’avouer, un génie pour mettre sur pied des histoires rocambolesques qui, éventuellement, vont convaincre ses partenaires d’un soir qu’effectivement, ils ne peuvent faire autrement que de partager son lit.
Il rencontre éventuellement un policier d’État, marié et père de famille, avec qui il tentera la dite stratégie, mais sans succès. Pourtant, quelques mois plus tard, Nick Esoldi le recontacte et se consume dans ses bras.
Ils font alors ponctuellement équipe pour amener dans leur lit tous les hommes qui les allument. Le chantage et les menaces font même parfois partie intégrante du scénario. Mais Kurt se demande bientôt s’il ne développe pas un sentiment amoureux envers Nick, et vice versa. Mais quel avenir pourrait donc s’ouvrir à eux?
L’idée de départ est intéressante, mais malheureusement la psychologie des personnages s’avère des plus rudimentaires, tant au niveau des personnages principaux que des secondaires. Il aurait été aussi intéressant d’explorer en profondeur les réactions des hommes hétéros pendant et après coup, ce qui n’est jamais le cas, à de rares exceptions près.
Le lecteur a quelquefois l’impression qu’il ne s’agit que d’une enfilade de scènes de baise qui peuvent éventuellement s’avérer monotones. De même, la conclusion est quelque peu décevante, mais demeure en accord avec la psychologie du personnage.
Heureusement, l’imagination de l’auteur au niveau des plans de séduction de ses partenaires hétérosexuels est des plus réjouissantes et plaira peut-être à plusieurs.
Amusant, mais sans plus.
Panthers in the skins of men / Charles Nelson. New York : Kensington, 2001. 345p.