Un roman qui relate les périples de Malone : un jeune homme qui découvre son homosexualité à l’aube des années 70 et qui erre dans les rues (lire les discos) de New York, en quête de l’amour parfait et absolu.
Une quête qui l’amène à se vautrer dans le sexe, les drogues et l’alcool dans l’espoir presque désespéré de connaître un bonheur idéal. Une quête qui sera cependant vaine et qui, on le sait dès le départ, se terminera dans la mort.
Cette course frénétique, à la fois pathétique et tragique, autour de l’idéal masculin n’est pas sans rappeler un cliché agaçant de la littérature gaie des années 70 et 80 et pourrait donc réfréner l’intérêt de plusieurs à en amorcer la lecture.
Force est cependant de constater que la prose d’Andrew Holleran est tout simplement magnifique. Le style est d’une grande intelligence et épicée d’une critique sociale des plus vitrioliques.
La lecture du roman nous amène également à réaliser qu’entre les discothèques des années 70 et les partys rave d’aujourd’hui, il n’y a quelquefois qu’une nuance terminologique.
Un roman ambitieux qui mérite son statut de livre culte et qui est par ailleurs pour la toute première fois effet en français dans sa version intégrale contrairement à la précédente édition.
Un pur plaisir!
Le danseur de Manhattan / Andrew Holleran. Paris : Belfond, 2003. 290p.
