Un retour en force et longtemps attendu du prix Goncourt 1990. Après Les Amies d’Héloïse, Le Journal de Suzanne et Les Enfants d’Héloïse, Hélène de Monferrant nous propose un récit articulé autour du personnage d’Anne-Marie.
Née après la guerre, celle-ci croît être orpheline jusqu’au jour où sa mère vient l’arracher des bras de sa grand-mère, et du village de Sarcelles, pour l’emmener à Berlin dans une nouvelle famille. La jeune fille apprivoise allègrement cette nouvelle vie jusqu’au début de la construction du mur, en 1961.
Avant d’être confinée à jamais à l’intérieur de son enceinte, elle décide de s’enfuir en compagnie de sa demi-sœur, Annelore, menacée d’internement puisque celle-ci est lesbienne, ce qui la condamne aux yeux de la loi.
L’appel de son enfance se fait puissant et Anne-Marie veut donc revenir à Sarcelles, le village qui abrita ses premiers pas, et s’y constituer une nouvelle vie partagée entre une famille, un travail et des amours quelque peu à contre-courant.
Mais tout n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire : ses anciennes amies d’enfance vont bientôt bouleverser son existence et sa grand-mère révélera au grand jour un passé des plus troubles.
Un roman accueilli avec enthousiasme en France et qui se lit d’une seule traite.
Retour à Sarcelles / Hélène de Monferrand. Paris : La Cerisaie, 2004. 459p. (Coll. Ceriselles)