Après une séance d’insémination artificielle qui a mal tourné, l’ovule ayant été fécondé par un spermatozoïde humain et celui d’un poisson génétiquement modifié, Matthew vient au monde.
Un garçon qui suscite la convoitise des scientifiques dont il sera sauvé par une famille surprotectrice qui le cachera de la face du monde pendant ses cinq premières années.
En effet, Matthew a des branchies et ses pieds et mains deviennent palmés au contact de l’eau. Éventuellement, il fera son entrée dans le monde où il prendra alors conscience de sa différence jusqu’à l’instant où il croisera le regard de Karl et où il se rendra compte que sa différence est encore plus importante, aux yeux des autres, qu’il ne le pensait.
Un roman intelligent et bien articulé que l’on dévore littéralement. On ne peut, en effet, s’empêcher d’avoir de l’empathie pour ce personnage rempli de contradictions face aux difficultés à se faire accepter et à s’accepter soi-même. Bref, face à sa crainte de se dévoiler aux autres.
Le roman se perd dans quelques considérations policières vers la fin et se termine sur un point d’interrogation quant au destin des protagonistes mais n’en demeure pas moins extrêmement intéressant et stimulant au niveau des questions soulevées.
Hors de l’eau / Marc Maillé. Paris : Publibook, 2006. 182p.