Après La nuit de Mortefagne et Bleu Caraïbes, Nicolas Henri nous entraîne dans un Mille et une nuits situé au XIIIe siècle de notre ère.
Djamil est destiné à être le futur sultan mais entre, d’un côté, le pouvoir, la guerre et les femmes et de l’autre, la poésie, la musique et les hommes, son cœur penche résolument vers le second.
Il rencontre l’amour en la personne de Selim, un jeune paysan qui lui sauve la vie et qu’il nomme page afin de l’avoir à ses côtés et être ainsi mieux à même de le caresser et de le goûter.
Mais à 16 ans, la coutume exige qu’il déflore une jeune fille pour prouver sa virilité au peuple. Il laisse cette tâche à Selim qui partage donc la couche de Dalia secrètement éprise de lui. Dalia se retrouve révèle rapidement enceinte et si le secret entourant la conception venait à voir le jour, ce serait une mise à mort automatique pour chacun d’eux. D’autant que la fin du règne du sultan approche et que le pouvoir attise de nombreuses convoitises et donne lieu à toutes les tractations.
Un récit tissé de sensualité, de poésie, mais également de passion et de tragédie, qui se lit d’une traite. L’auteur a bien su rendre l’atmosphère voluptueuse propre à ce genre de récit, sans perdre de vue le fil de l’intrigue, ce qui suscite notre intérêt de la première à la dernière page.
Le Prince de Kazarkhan / Nicolas Henri. Béziers Cédex : H&O, 2007. 238p.