Considéré comme un contre-révolutionnaire dangereux tant pour le contenu de ses textes que pour son homosexualité affichée, Reinaldo Arenas passa les dernières années de sa vie à New York, loin de Cuba, sa terre natale.
C’est peu de temps avant sa mort qu’il rassemble dans un recueil huit nouvelles qu’il écrivit à La Havane, à Miami et à New York, entre 1963 et 1987.
Parmi ces dernières, Traître, écrite en 1974, est un texte visionnaire dépeignant ce qu’il en sera de l’après-Castro, un récit hautement pertinent en cette période de passation de pouvoir. Il se passe quelque chose sur le dernier balcon nous fait partager les tourments d’un adolescent cubain qui ne peut supporter la noirceur sociale et politique qui l’entoure et décide de mettre fin à ses jours.
Adios a Mama est l’hommage qu’offre un fils à sa mère décédée. La tour de verre est un récit biographique relatant la vie difficile de l’écrivain exilé Alfredo Fuentos à Miami. Fin de conte relate le dernier voyage d’un ami défunt, celui de ses cendres qui doivent être dispersées à la mer, au pied d’un rivage face à une île – Cuba – aimée et détestée à la fois.
Des textes poignants et toujours aussi pertinents d’actualité.
Adios a Mama / Reinaldo Arenas. Paris : Éditions Mille et une nuits, 2008. 143p.