Un premier roman de Maxime Collins qui nous fait partager le destin de quatre copains, à peine sortis des études, qui se sont exilés de Montréal pour diverses raisons : études, voyages, amour.
Chacun des chapitres explore, tour à tour, les espoirs, les aspirations mais également les angoisses de Benjamin, Philippe, Dana et Éric.
Benjamin, malgré qu’il soit hétéro, drague des hommes gais dans la soixantaine afin de les voler pour financer ses besoins en haschisch. Philippe, d’une timidité maladive, ose pour la première fois adresser la parole à une jeune fille.
Dana a suivi à Toronto David, qui ne voit en elle qu’une jeune fille pure et ignore qu’elle travaille dans un salon de massage durant le jour sous l’identité de Nelly. Finalement, Éric, en vacances avec Miguel pour qui il éprouve un désir grandissant et qui s’interroge s’il doit ou non tenter de séduire son compagnon et comment ce dernier va réagir.
Chacun des personnages de ce roman porte un masque, que ce soit à l’étranger ou lors du retour en sol québécois. Le narrateur, qui est le cinquième et mystérieux personnage du récit, nous offre cependant l’occasion de percer ce masque et de mettre à nu l’identité réelle de ces derniers.
Un roman fascinant qui nous permet de pénétrer à fond dans la psychologie des personnages, de faire la part des choses entre l’être et le paraître.
Comme si de rien n’était / Maxime Collins. Montréal : Transit, 2010. 110p. (L’instant libre)