Mardi, 18 mars 2025
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    DJ B’UGO : Faites confiance à ce DJ qui danse !

    C’est ce que conseille B’UGO à tous les clubbers qui souhaitent passer une soirée animée. Avec son style éclaté, l’excentrique mais non moins authentique DJ attire autant l’attention que Lady Gaga dans un congrès républicain. Pour chacune de ses performances, c’est 12 ans d’expérience dans le métier, des milliers d’heures de recherche musicale et une bonne paire de chaussures tape-à-l’œil garantissant un confort ultime que B’UGO trimbale avec lui.

    Un certain dimanche de janvier, au Parking Night Club…

    21 h 59. Je sors de ma voiture en vitesse, m’empresse d’entrer dans le club, reviens à la course à ma voiture (c’est tellement mon genre d’oublier de verrouiller mes serrures!). J’arrive in extremis de façon ponctuelle pour préparer mon bar pour la soirée. Ouf! Quelle chaleur malgré ces -10 degrés! Décidément, je dois travailler davantage mon cardio. Les lumières s’éteignent aussitôt. La tête dans le réfrigérateur (quel bonheur de voir l’humidité quitter mon visage fraîchement autobronzé!), je sors les bouteilles d’alcool une après l’autre, alors que mes hanches se mettent subitement à vaciller au rythme de la musique. Aucune idée c’est quoi, cette chanson, mais c’est du bonbon! Mon regard se dirige automatiquement vers la cabine du DJ.

    22 h 4. Malgré le fait que la population du club est plutôt modeste car le club vient tout juste d’ouvrir ses portes, l’énergique DJ affiche un large sourire et agite un bras dans les airs (pure vérité). B’UGO semble sans contredit se préparer pour So you think you can dance and be a good DJ at the same time, saison 1. Mon arrière-train n’est donc pas le seul à s’éprendre de spasmes langoureux!

    0 h 42. Le club connaît un véritable boom démographique et la majorité de ses habitants réservent rapidement leur espace sur la piste de danse. D’autres optent pour la proximité des sources d’approvisionnement en liquide (merci de m’encourager), mais tous sont emportés par le rythme. Voilà que l’euphorique population de «Parking City» imite son pétillant gouverneur et travaille la souplesse de son bassin.

    «Un bon DJ est tout d’abord un bon animateur. Il est dynamique, éveillé et à l’écoute de son public. Le plaisir que j’ai à jouer passe par la danse», explique B’UGO. Au fil des ans, il a su trouver un son qui colle parfaitement à sa personnalité originale. «Je joue un house/techno à la fois psychédélique, énergique et funky. L’époque disco m’influence énormément», souligne celui qui se dirigeait d’abord vers une carrière en mode à la fin des années 90.

    Alors fanatique de tout ce qui touchait au côté «vintage», il se rendait régulièrement au très chic Village des Valeurs, où il pouvait dénicher des morceaux de vêtement des années 70 et 80… ainsi que de la musique de la même époque. «Je me suis mis à collectionner les disques tranquillement. C’est quand je me suis occupé de la musique pour la fête d’un ami que je me suis aperçu que je pouvais littéralement semer la bonne humeur par des rythmes énergiques», raconte B’UGO avec une voix des plus vives.

    La détermination et le talent ont rapidement mené le jeune Ugo Nganga Gitau à collaborer avec Jojoflores pour les désormais internationales soirées Therapy, qui se tenaient jadis au Jello bar de la rue Ontario. «J’y ai fait mes classes pendant quatre ans. C’est presque l’équivalent d’un bac en DJing!» plaisante-t-il. Depuis, les pieds de B’UGO (et le reste de son corps) n’arrêtent pas une seconde: Stéréo, Circus, Parking, U.N., Flamingo (un nouveau bar gai à Ottawa), partys Gaybash Inc. et événements corporatifs remplissent son agenda.

    Il s’affaire présentement à la composition de pièces musicales à saveur pop pour le chanteur-danseur-chorégraphe MSTR SSTR et s’apprête même à sortir un long-métrage qu’il a pris six mois à peaufiner. «C’est une fiction qui regroupe le suspense, la satire, l’horreur… et la danse. C’est drôle, mais aussi dramatique», tente-t-il maladroitement de catégoriser avant d’éclater de rire. C’est bien la première fois que B’UGO ne sait pas sur quel pied danser!

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