Inspiré des moqueries qu’il subissait lorsqu’il était adolescent, Jean-Paul Tapie présente ce qu’il appelle une autofiction à défaut d’une autobiographie.
Le roman explore la relation tortueuse entre Germain Fanchet, aujourd’hui infirmier, et Rémi Laurent-Dubreuil, son principal tourmenteur au lycée.
Suite à un accident de la route, le tourmenteur se trouve livré aux soins de sa victime qui décide de lui faire payer des années d’oppression. Germain est cependant affligé d’une relation trouble avec Rémi : il le déteste et l’idolâtre à la fois.
Le récit est cependant également un prétexte à une fine analyse des stigmates de la brutalité et du harcèlement vécu dans notre enfance : la peur de l’autre que l’on porte encore en soi et celle de se découvrir à l’autre qui empêche d’aimer réellement.
Un cheminement attend Germain qui l’entraîne vers une conclusion des plus surprenantes dont seul Jean-Paul Tapie a le secret.
Ils m’appelaient Fachette / Jean-Paul Tapie. Le Triadou : H&O, 2012. 188p.
