Des milliers de personnes ont participé, le 7 juillet dernier, à la WorldPride 2012 qui se tenait à Londres. En raison d’un manque de moyens financiers qui a contraint les organisateurs à renoncer aux chars et aux animations de rues des années précédentes, l’événement international avait une envergure moins grande que les célébrations de la fierté qui ont court d’habitude à Londres. Cela dit, l’ambiance était néanmoins à la fête.
La gestion de cet événement, qui a attiré dans le passé jusqu’à un million de participants et de spectateurs, a suscité de vives critiques au cours des derniers mois et conduit à la démission du président de Pride London, Patrick Williams trois jours avant le défilé, lorsque l’organisme a du annoncer que l’ampleur des festivités devait être réduite et que les chars allégoriques, pourtant en construction, ne pourraient prendre part au défilé.
Les organisateurs avaient publié sur leur site des excuses, expliquant «regretter profondément la situation», prétextant un «climat économique plus dur», la «difficulté à attirer des commanditaires étant donné tout ce qui se passe à Londres cette année» (les célébrations du Jubilée de diamant de la Reine et la tenue des Jeux olympiques) et «les coût d’assurances responsabilités de plus en plus élevés».
Heureusement, tout n’était pas gris et tout ceux qui ont pris part au défilé étaient de fort bonne humeur. À l’aide de banderoles, de pancartes, de dépliants, de cartes postales et d’autocollants arborant des slogans colorés, plusieurs manifestants ont appelé à la dépénalisation de l’homosexualité dans le monde ou à lutter contre l’homophobie. «Près de 80 pays continuent à criminaliser l’homosexualité avec des peines allant de quelques années d’emprisonnement jusqu’à la réclusion à perpétuité et même la peine de mort», a souligné le militant Peter Tatchell, président de Stonewall et l’un des vétérans de la première marche à Londres, que j’ai eu la chance de croisé au début du défilé.
Nous avons demandé à quelques participants «Pourquoi marchez-vous ?»
Voici leurs réponses…
LES PHYSIOTHÉRAPEUTES LGBT
« Je ne suis pas lesbienne, mais je les soutiens complètement. Beaucoup de mes collègues sont gais ainsi que de mes clients. On est au XXIe siècle et chacun doit pouvoir vivre comme il l’entend. »
LES ADEPTES DE PLEIN AIR
« On croit à tord que les gais passent leur temps dans les bars et les sex-clubs, mais plusieurs sont également adeptes de plein air… »
LES PHILIPPINS LGBT
« On croit souvent à tord que tous les pays de l’Asie du Sud-Est sont anti-gais, mais ce n’est aps le cas. Si l’homosexualité n’est pas perçu de la même manière qu’en Occident, elle n’est pas nécessairement dénigrée pour autant. D’ailleurs, aujourd’hui, un grand nombre des danseuses traditionnelles qui nous accompagnent sont des hétérosexuelles gay-friendly. »
LA POLICE LGBT
« Nous sommes ici à la fois pour nous affirmer en tant que personnes et représenter la force de police. Et aussi parce que ça va être très amusant. »
Plusieurs entreprises ont également pris part à l’événement. Google a profité de l’occasion pour lancer sa campagne mondiale intitulée «Legalize Love» destinée à soutenir l’égalité des droits pour les personnes LGBT.
L’équipe de Fugues, présente sur place, a distribué plusieurs milliers de cartes postales durant le défilé invitant la communauté GLBT à visiter les sites web de Tourisme Québec et du Guide-arc-en-ciel. Près de 1500 exemplaires du Rainbow Guide ont également été distribué, entre le 5 et le 9 juillet auprès de touristes GLBT présents à Londres afin de les intéresser à visiter le Québec au cours des prochains mois et en 2013.