Un roman clé de la littérature nigérienne qui nous transporte au cœur d’un voyage initiatique, celui d’Ijeoma, une jeune fille qui réalise, dès son plus jeune âge, que son cœur s’embrase au contact des femmes et non de leur contrepartie masculine.
Non contente de se découvrir différente du dictat imposé, la jeune fille fait également face à une société en profonde mutation au cœur d’un conflit sanglant qui, entre 1967 et 1970, déchire le Biafra et le Nigéria.
C’est au sein d’un pensionnat qu’elle découvre l’amour, un sentiment souvent mâtinée de la honte inhérente au secret imposé, mais également l’intolérance et la brutalité. Le bonheur peut-il être plus qu’un simple concept, se demande-t-elle éventuellement: peut-il s’incarner dans la réalité ou est-elle condamnée à ne l’observer qu’au loin, inaccessible?
Le simple fait d’être lui est-il interdit? Depuis 2014, la criminalisation des relations homosexuelles s’est renforcée au Nigeria et peut mener à une peine d’emprisonnement minimale de 14 ans pour une simple cohabitation entre personnes de même sexe.
Publié en 2015, le roman porte un regard lucide et sensible sur un drame individuel et collectif qui perdure et meurtri toujours.
Sous les branches de l’udala / Chinelo Okparanta. Paris: Belfond, 2018. 371p.