La campagne de financement du GRIS-Montréal pour la saison 2020-2021 s’est terminée le 6 avril dernier par un événement Zoom des plus sympathiques et touchants à la fois. Malgré cette pandémie qui affecte notre société, le GRIS a réussi à récolter plus de 430 000$ ! Une véritable prouesse due aux gens impliqués et passionnés qui y ont mis corps et âme afin que cet organisme puisse continuer de relever les défis de la sensibilisation dans les écoles de la région montréalaise et même au-delà.
Le thème de la campagne de financement 2020-2021 était, à juste titre, «Soutenir les jeunes LGBT+, c’est plus que jamais essentiel».
«On aurait tellement aimé vous offrir des bouchées et être avec vous, mais la situation ne nous le permet pas […] Cet événement marque notre 17e campagne de financement […]», a déclaré d’entrée de jeu Catherine Duclos, la présidente du conseil d’administration du GRIS-Montréal. Catherine Duclos a soulevé le fait que, malgré la pandémie et «grâce aux bénévoles dévoués», le GRIS a fait des interventions auprès de plus de 10 000 élèves, dont plus de 6000 en conférences virtuelles. Si le GRIS-Montréal peut poursuivre ses activités, c’est surtout en raison de la collaboration de ses quelque 250 bénévoles qui ont appris à intervenir auprès des jeunes, mais par vidéo au lieu d’être dans une classe ou un amphithéâtre.
«Nous avions un objectif de 300 000$ pour cette année et, malgré le fait qu’il n’a pas
été possible de faire des événements, vous avez été à nos côtés pour prendre le relais des événements. […] La pandémie ne nous a pas facilité la tâche et elle nous a obligé à
fonctionner différemment, mais nous pouvions compter sur tous nos partenaires […]
On vous remercie humblement du fond du cœur», a souligné François Leclair, président du cabinet de campagne, mais aussi vice-président du Groupe Leclair (soit l’un des plus gros concessionnaires automobiles du Québec). François Leclair apparaissait à l’écran avec son conjoint John à ses côtés.
Le chiffre exact est de 431 527$. «C’est absolument fantastique», s’est exclamé tout joyeux François Leclair pour qui ceci était sa «dernière campagne en tant que président» puisque, après celle-ci, il tire sa révérence. Il était déjà membre du cabinet de campagne depuis neuf ans et six ans à titre de président. «Un quart du budget seulement vient des gouvernements», a-t-il noté, donc il faut aller chercher les trois-quarts ailleurs, auprès d’entreprises, de fondations et de donateurs. D’où le fait que cela dépasse les attentes et de beaucoup!
Évidemment, que serait une activité aussi capitale du GRIS sans la présence de ses deux porte-parole depuis une douzaine d’années que sont les artistes Macha Limonchik et Vincent Bolduc. Les deux porte-parole n’ont pas manqué de souligner que ce n’est pas parce qu’il y a une pandémie qu’il n’y a pas eu de discrimination ou d’intimidation alors que beaucoup de jeunes LGBT+ «ont vécu une grande détresse et de l’isolement dans un milieu qui leur était hostile puisque ce n’était plus dans leur famille choisie», a indiqué Macha Limonchik. L’artiste avait ajouté que la discrimination n’était plus dans les écoles, mais qu’elle s’était transportée «sur les réseaux sociaux puisque cela se fait maintenant par leurs téléphones».
«Pour le GRIS, ce fut l’année de grandes premières, avec la possibilité de donner des interventions à des étudiant.es au Japon ou encore de permettre à des bénévoles qui habitent dans des régions éloignées de faite plus d’interventions. Cela n’aurait pas pu être possible sans le virtuel», a rajouté Vincent Bolduc.
Pendant cet événement Zoom, l’artiste visuel Pat Cantin avais mis à l’encan une de ses toiles qui fut acquise, pour 2600$, par François Leclair. «L’importante mission de démystification du GRIS fait écho à mon travail et je voulais absolument apporter ma pierre à l’édifice»,
a dit Pat Cantin.
Sara Davis Buechner, pianiste et professeure de musique à l’Université Temple de Philadelphie, a plus qu’égayé cette rencontre avec deux envolées énergiques au piano saluées d’ailleurs par de nombreux participants! Sara Davis Buechner a enseigné précédemment à l’Université de Colombie-Britannique ainsi qu’à la New York University. Concertiste de renom, elle été inscrite à de nombreux concours internationaux depuis le début de sa vingtaine. Femme transgenre, née à Baltimore (Maryland), Sara Davis Buechner a raconté sa vie et son expérience dans un article du New York Times (2013) et participe à de nombreuses discussions en tant que «role model» pour la communauté LGBTQ+. Sara Davis Buechner sera de retour pour une prestation, en novembre prochain, avec l’Orchestre Classique de Montréal (OCM) au profit du GRIS-Montréal.
Depuis le début du confinement, le GRIS a continué sa mission de démystification des
orientations sexuelles et de genre auprès des jeunes, en s’adaptant aux séances en virtuel. «Les témoignages de nos intervenant.es demeurent pertinent auprès des jeunes qui ont besoin de modèles. Cette dernière année nous a démontré qu’il est plus que jamais essentiel de continuer à intervenir en milieu scolaire […]», de dire Catherine Duclos.
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