Parmi l’ensemble des personnages des écuries DC et Marvel, John Constantine constitue presque une incongruité puisque dès 1992, il est présenté comme bisexuel. Une caractéristique qui, encore aujourd’hui, est relativement rare chez les superhéros puisque malheureusement, l’industrie du comics américain privilégie les certitudes et embrasse le cliché qu’il n’y ait rien de de plus imprévisible qu’un héros qui puisse être attiré par les deux sexes.
Cet élément fut d’ailleurs soigneusement écarté du film de 2005 mettant en vedette Kenny Reeves alors que la série Legends of Tomorrow ainsi que plusieurs films d’animation l’ont pleinement embrassé. Le récent film Justice League Dark : Apokolips War a même généré une frénésie chez les fans lorsque Constantine y révèle qu’il fut l’amant de King Shark, un être mi-homme mi-requin. Le personnage occupe donc une place à part dans l’univers des superhéros quoique, en l’espèce, il s’agit ici plutôt d’un détective/sorcier de l’occulte.
C’est sous l’étiquette Black Label de DC que Tom Taylor, Darrick Robertson et Diego Rodriguez présentent une minisérie où notre héros enquête sur la mort étrange de plusieurs milliardaires qui tombent mystérieusement du ciel. Plus étrange encore, le premier est affublé d’ailes d’ange, qui disparaissent mystérieusement, et les victimes suivantes présentent des plaies similaires aux omoplates. C’est en compagnie d’une amie d’enfance, la détective Aisha Bukhari, que l’enquête s’oriente rapidement vers l’occulte et plus précisément, sur une première invocation des arts mystiques, réalisée 30 ans plus tôt par John Constantine, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. Aurait-il commis une erreur?
Un autre joueur intervient par ailleurs dans cette investigation puisque Lucifer Morningstar, Satan lui-même, y ajoute éventuellement son grain de sel tout en caressant du regard, et plus encore, le sorcier. Visuellement spectaculaire, la bande dessinée se distingue par une intrigue extrêmement bien ficelée où la personnalité et la sexualité de Constantine sont parfaitement intégrées au cœur d’un récit où horreur et voyage initiatique cheminent de pair. À l’origine publié en trois fascicules; une refonte est maintenant disponible.
INFOS | Hellblazer : Rise and fall / Tom Taylor, Darick Robertson & Diego Rodriguez. Burbank, CA. : DC Comics, 2021. 152 p.
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