Car si l’on sait aussi de longue date que l’exercice onaniste génère de nombreux effets bénéfiques pour la santé, la science le confirme sans cesse : d’après une dernière étude des prestigieuses universités américaines de Boston et Harvard, éjaculer au moins 21 fois par mois réduirait d’un tiers le risque de développer un cancer de la prostate.
La prostate, pour ceux qui ne l’ont pas encore trouvée, c’est cette glande masculine qui produit le liquide séminal – elle fait la taille d’une grosse fraise et vous pouvez la trouver en insérant un doigt dans le rectum puis en cherchant sous la vessie!
Le cancer de la prostate est le 4e cancer le plus fréquent au Canada. 1 homme sur 9 recevra un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie. Environ 23 300 hommes auront été diagnostiqués avec un cancer de la prostate en 2020. Chez les hommes, le cancer de la prostate est le cancer n°1. S’il peut se guérir, dans celui-ci comme dans les autres, la prévention du cancer a un rôle clé à jouer.
«La fréquence de l’éjaculation inversement liée au risque de cancer de la prostate»
Les scientifiques de l’étude suscitée, dont les travaux sont accessibles via le site d’urologie européenne (European Urology), ont travaillé sur une cohorte de 31 925 hommes, dont ils ont suivi la fréquence d’éjaculation, durant près de vingt ans : de 1992 à 2010. Le tout, bien sûr, à parti d’un questionnaire d’auto-déclaration, destiné à mesurer l’évolution de leurs rythmes masturbatoires. Et leur conclusion couronne les efforts des plus assidus : «Les preuves suggèrent que la fréquence de l’éjaculation peut être inversement liée au risque de cancer de la prostate (PCa), une maladie pour laquelle peu de facteurs de risque modifiables ont été identifiés.» En clair : non seulement éjaculer fréquemment est une bonne pratique de prévention du cancer de la prostate mais en plus, c’est à peu près la seule prévention efficace identifiée à l’heure actuelle.
Une «preuve supplémentaire», soulignent les scientifiques «d’un rôle bénéfique de l’éjaculation plus fréquente tout au long de la vie adulte dans l’étiologie du cancer de la prostate». Car c’est bien sur ce point que cette étude est éclairante : il s’agit de conserver une fréquence d’éjaculation relativement élevée à l’âge adulte, c’est-à-dire ici entre 40 et 49 ans. Et sa mise à jour 2021 apporte cinq années d’observation de plus que sa précédente édition, en 2016, quand les mêmes chercheurs avaient déjà identifié que les hommes qui éjaculaient le plus (soit au moins 21 fois par mois) avaient un risque de cancer de la prostate 20 à 25% plus faible que ceux qui éjaculaient le moins, soit 4 à 7 fois par mois.
La raison : avec l’orgasme, des substances cancérigènes sont également rejetées de la prostate. Le plus souvent est donc le mieux. Et comme tout le monde n’atteint pas ce quota avec le sexe, la masturbation est requise. Mais comme évoqué… 21 fois par mois suffisent, aucune raison de quitter votre emploi et de vous consacrer à plein temps à ce type particulier de dépistage du cancer.
Vous voulez d’autres raisons de vos masturber ?
La masturbation peut prolonger la vie
Le Dr Michael Roizen préconise une masturbation régulière. Le médecin du Wellness Institute de la Cleveland Clinic a découvert qu’un orgasme quotidien peut prolonger votre vie de quatre ans. Et encore mieux : si vous doublez ce nombre, vous obtenez même huit ans de prolongation. De plus, les hommes qui se masturbent au moins une fois par jour devraient avoir 15 ans de moins qu’ils n’ont en réalité.
Se masturber vous aide à vous endormir
Un travail manuel vaut mieux que de compter des moutons. Se masturber abaisse non seulement les niveaux de stress et la pression artérielle, mais garantit également l’expulsion des endorphines. Ce sont les opiacés du corps qui nous détendent. Cela devrait également être la raison pour laquelle les hommes se sentent généralement fatigués après les rapports sexuels. Et ne vous inquiétez pas, si vous vous êtes amusé seul, vous pouvez vous coucher directement sans vous sentir coupable d’avoir laissé les autres insatisfaits dans le lit.
La masturbation assure la stabilité
Selon l’American Journal of Medicine, un manque d’activité sexuelle peut également affecter la constance de votre meilleur outil. Si vous souhaitez renforcer et maintenir votre puissance, vous devriez avoir des relations sexuelles ou vous masturber régulièrement, sinon il y a un risque de dysfonctionnement érectile. La masturbation n’est donc pas seulement bonne pour vous, mais aussi pour votre partenaire.
C’est juste amusant
L’hormone dopamine gouverne nos vies. Nous en sommes tous dépendants, cela nous anime et nous rend heureux. Si nous en avons trop peu, nous tombons dans un trou sans fond. Et vous savez quoi : «Un orgasme nous donne la plus grande explosion de dopamine qui est induite naturellement», comme le dit la sexologue américaine Gloria Bram. La masturbation n’est donc pas un antidépresseur en soi, mais elle reste plus saine que les exhausteurs d’humeur comme l’alcool, les drogues ou le chocolat.