Lundi, près de vingt personnes ont marché à Val-d’Or pour s’opposer à des dispositions du projet de loi 2 qui concernent les personnes trans. Depuis qu’il a été présenté par le ministre Simon Jolin-Barrette, le 18 octobre dernier, ce projet de réforme du droit de la famille a suscité la critique de plusieurs organisations LGBTQ+.
C’est qu’une des dispositions du projet de loi prévoit qu’une personne ne pourra changer son marqueur de sexe sur son acte de naissance que si elle a des traitements médicaux et des interventions chirurgicales impliquant une modification structurale de ses organes sexuels.
«C’est un recul, parce que depuis 2015 une personne trans n’avait pas besoin d’une chirurgie pour changer de sexe sur son certificat de naissance», affirme la présidente de Fierté Val-d’Or Maryse Ouellet. «C’est clair que ça va amener des impacts négatifs pour ces personnes, qui ne peuvent pas ou ne veulent pas subir de chirurgie, pour toutes sortes de raisons, qu’elle soit culturelle, personnelle ou financière. Ils vivent déjà de l’intimidation et de la discrimination.»
Pour ceux qui ne subissent pas de chirurgie, le projet de loi prévoit la possibilité d’avoir une identité de genre différente du marqueur de sexe. Cette disposition est aussi contestée par les militants, car elle ferait en sorte d’exposer
les personnes n’ayant pas subi de chirurgie.
«Si ces gens-là se font demander leurs cartes ou arrêter par la police, ils vont être étiquetés», ajoute Maryse Ouellet. «On sait qu’il y a énormément de personnes qui ne vivront jamais de chirurgie et ça va leur nuire dans plusieurs aspects de leur vie, comme se trouver un emploi, par exemple. Les gens n’ont pas besoin de savoir ce qu’on a sous la ceinture.
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Fierté Val-d’Or et plusieurs autres organismes œuvrant auprès de la communauté LGBTQ+ dans la région et partout au Québec demandent maintenant au ministre de modifier son projet de loi, qui fera bientôt l’objet de consultations en commission parlementaire.
Source : RadioCanada