Québec va élargir l’accès au programme public de procréation assistée. Les femmes qui ont plus de 40 ans ou qui ont déjà des enfants seront désormais éligibles au crédit d’impôt remboursable pour le traitement de l’infertilité. Et les hommes gais pourront éventuellement s’y prévaloir aussi.
Le remboursement inclura deux stimulations ovariennes, une paillette de sperme, le transfert des embryons et l’entreposage des gamètes fécondés pendant un an. Les critères pour obtenir des crédits d’impôt sur des traitements non couverts par le régime d’assurance-maladie seront également assouplis en fonction du revenu.
Pour l’instant, les couples hétérosexuels, homosexuels formés de deux femmes et les femmes seules sont admissibles. Le ministre Lionel Carmant a toutefois annoncé son intention d’étendre la portée du programme public de fertilité aux couples homosexuels de deux hommes et aux hommes seuls, qui ne sont pas éligibles actuellement en raison du flou juridique entourant les mères porteuses.
Il attend pour ce faire l’adoption du projet de loi balisant le recours à la gestation pour autrui déposé plus tôt cet automne par son collègue de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Québec s’attend à allonger 50 millions de dollars par an pour son nouveau programme public de procréation assistée et de crédits d’impôt pour les traitements de l’infertilité.
Le ministre Carmant entrevoit une première année faste pour le programme. Le gouvernement se prépare à recevoir environ 7000 demandes pour un premier cycle de fécondation in vitro gratuit. Par la suite, on estime qu’il y aura 3500 demandes annuellement.
Un traitement de FIV coûte de 8000 $ à 15 000 $.