Des législateur·ices de 19 Etats se sont engagés à présenter une législation afin de protéger la jeunesse trans après que des lois criminalisant les personnes trans ont été votées dans plusieurs Etats conservateurs du pays.
«Aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer que plus d’un tiers des États de notre pays – 19 – s’opposent fermement à l’horrible législation anti-trans que nous voyons au Texas et ailleurs», a déclaré le sénateur de Californie, Scott Wiener.
Le sénateur californien, à l’origine de cette initiative, a été le premier a déposer un projet de loi ayant pour ambition de déclarer les lois criminalisant les soins de santé des personnes trans comme «contraires à la politique publique de l’État». Ce projet de loi SB-107 ainsi que les projets de lois déposés dans 18 autres États visent à établir un «mur arc-en-ciel», permettant aux jeunes personnes trans d’être en sécurité et de fuir les Etats ayant des lois anti-lgbt.
Une « contre-attaque » qui advient alors que de nombreuses législations anti-trans ont été mises en place dans les États les plus conservateurs du pays. Au Texas, en janvier dernier, une loi obligeant les étudiant·es-athlètes trans à concourir dans des équipes sportives qui correspondent à leur sexe assigné à la naissance est entrée en vigueur. Au même moment, des dizaines de projets de loi anti-trans étaient déposés par des sénateur·ices républicain·es du pays.
Le site tracktranslegislation, qui comptabilise et répertorie les législations anti-trans aux Etats-Unis, affirme que depuis le début de l’année 2022, pas moins de 35 États ont proposé des législations anti-trans. Le record du nombre de législations anti-trans est détenu par l’État de l’Arizona et celui de Tennessee qui ont déposé 12 projets de loi anti-trans depuis le 1er janvier.
Pour Scott Dibble, un sénateur démocrate du Minnesota, les élu·es républicain·es «jouent avec la vie des gens en criminalisant le droit fondamental des jeunes trans et de leurs familles à rechercher des soins de santé affirmant le genre».
Un sondage du Trevor Project publié le 4 mai dernier et mené auprès de 34 000 jeunes américain·es de 13 à 24 ans s’identifiant comme LGBTQ, révélait que 45 % des personnes interrogées avaient «sérieusement envisagé une tentative de suicide en 2021». Une détresse en partie causée par les attaques répétées contre les droits des personnes LGBTI+ dans de nombreux Etats.