C’est une triste nouvelle qui a frappé, en fin d’année 2022 le monde militant LGBTQ+ : Henry Berg-Brousseau, militant trans et attaché de presse de la Human Rights Campaign, s’est suicidé.
Sa mère et sénatrice américaine du Kentucky, Karen Berg, l’a annoncé dans un communiqué publié le 20 décembre dernier. “Mon fils a longtemps lutté contre des problèmes mentaux, non pas parce qu’il était trans, mais à cause de sa difficulté à trouver l’acceptation des autres”, explique t-elle.
Henry Berg-Brousseau était une des étoiles montantes du monde politique et militant américain. Dès ses 16 ans, il a fait parler de lui en livrant un puissant témoignage contre une loi transphobe concernant les toilettes publiques dans l’État du Kentucky. Par son courage, sa détermination et son aisance à l’oral, la législation a été repensée.
Par la suite, il a rejoint des associations LGBTQI+ et a été à la tête de plusieurs initiatives. «À 24 ans il avait enfin trouvé une communauté, mais ça ne suffisait pas à effacer les cicatrices du passé» écrit sa mère.
Évidemment affecté par les multiples tentatives de l’extrême droite d’atteindre les droits des personnes trans, à coups de propositions de lois toutes plus discriminantes les unes que les autres, le jeune homme est toujours resté engagé:«Ses collègues le qualifiaient toujours de“rayon de soleil”. Il venait de recevoir une grosse promotion à son travail pour Human Rights Campaign. Il y faisait ce qu’il croyait juste et important, à savoir faire du monde un endroit plus accueillant»,continue Karen Berg dans son communiqué.
Kelley Robinson, présidente de l’organisme Human Rights Campaign, a tenu à se souvenir de lui comme un «combattant engagé et une lumière dans l’obscurité, profondément passionné, engagé et attentionné. Henry était avant tout un combattant et un défenseur. Il se battait pour les droits des trans dèsl’adolescence, bien plus tôt qu’il n’aurait dû le faire. Dans le cadre de son travail à HRC, il a affronté le vitriol anti-transgenre chaque jour, et personne n’était plus conscient du mal que la rhétorique, les messages et la législation anti-transgenre pouvaient avoir sur sa communauté.»