Lundi, 25 septembre 2023
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    L’épopée de Christopher Therrien à La Voix

    Originaire de Sainte-Anne-de-Madawaska, au Nouveau-Brunswick, Christopher Therrien s’est fait connaitre par 1,5 million de personnes à travers le Québec et l’Acadie grâce à La Voix. Si seule Marjo s’était retournée parmi les juges durant les auditions à l’aveugle, le chanteur de 33 ans a conquis le public jusqu’en grande finale où il a terminé troisième.


    On discute quelques semaines après la finale. Quelles émotions t’habitent aujourd’hui ?
    Christopher Therrien : C’est encore un rêve. M’être rendu en finale de La Voix, je trouve ça malade ! Je suis vraiment fier de moi. Depuis le début, je me disais que si j’accédais aux directs, j’allais me rendre en finale. Je ne sais pas pourquoi, mais je visualisais ça. Après coup, quand j’ai vu le calibre des autres, j’ai été impressionné. En demi-finales, j’étais contre Julie St-Pierre, qui est ultra talentueuse et très connue. J’imaginais que ce serait peut-être la fin pour moi. Mais je me suis rendu en finale. C’était la cerise sur le sundae !

    Pourquoi t’étais-tu inscrit à La Voix ?
    Christopher Therrien : Pour aller chercher du public, parce que je veux travailler dans le domaine artistique. C’était une façon de me faire valoir. Je voulais aussi bénéficier de l’expérience des coachs et de l’équipe de musiciens et de la production. Je savais que ça me servirait tout au long de ma carrière.


    Quelle place occupait le chant dans ta vie auparavant ?
    Christopher Therrien : Je chante depuis que je suis très jeune. À deux ou trois ans, ma mère m’amenait aux concours amateurs. J’ai littéralement commencé à chanter avant de commencer à parler. La musique est très présente dans notre famille. Je n’ai pas suivi de cours de chant. J’ai appris à chanter grâce à mes proches. J’ai aussi développé ma technique en regardant des vidéos sur YouTube et en écoutant Lara Fabian et Céline Dion pour essayer de reproduire ce qu’elles font. Avant La Voix, je chantais depuis des années dans les bars et dans les mariages durant les week-ends. Je travaille aussi dans un spa à Saint-Bruno.

    Ton talent se déploie particulièrement bien dans les chansons à voix. Comment as-tu réagi en voyant que tu serais dans l’équipe de Marjo ?
    Christopher Therrien : Dans la vie, je suis quelqu’un de party. Je fais beaucoup de rock. Même si j’ai une grande voix, ça ne me déstabilisait pas d’être dans l’équipe d’une rockeuse, parce que c’est un style que je chante couramment. J’étais très content de travailler avec elle. Son énergie m’a propulsé vers le haut. Moi, j’ai le syndrome de l’imposteur, parce que je n’ai pas suivi de cours. Parfois, je me disais que je n’avais pas ma place. Elle me disait qu’au contraire, je devais foncer.

    Quels apprentissages as-tu faits durant l’aventure ?
    Christopher Therrien : À me faire confiance. Des fois, au début, je regardais les autres artistes de la compétition : certain.e.s jouent du piano, un.e autre peut atteindre telle note, etc. En bout de ligne, chacun.e a son talent et c’est la musique qui nous réunit. Tout au long de l’aventure, j’ai appris à m’affirmer. Même si je n’ai pas le bagage théorique, on me disait souvent que j’arrivais prêt. Je connaissais mon matériel. Je voulais montrer ce que je suis capable de faire, ma polyvalence et mon énergie.

    J’ai l’impression que tu as libéré quelque chose. Y avait-il une certaine retenue ?
    Christopher Therrien : On a tous fait rire de nous quand on était jeune. Je ne veux pas jouer la carte de l’intimidation, mais dans ma tête, je me disais qu’il ne fallait pas trop déranger ni trop attirer l’attention. Plus jeune, j’analysais comment je bougeais et comment je me plaçais. Je suis un peu self-conscious depuis. Durant nos rencontres, Marjo m’encourageait à tout donner, alors je me suis laissé aller et je me suis amusé. Au cours des dernières semaines, je me disais que si c’était ma dernière occasion de chanter à La Voix, je voulais avoir du fun et garder de bons souvenirs.

    De quelle façon l’intensité de La Voix influençait-elle ton quotidien ?
    Christopher Therrien : C’était difficile de revenir à la réalité chaque semaine. Je vivais quelque chose d’extraordinaire avec l’adrénaline dans le tapis le dimanche, et le mardi, je devais retourner travailler au spa. C’était un gros clash de vie. Heureusement, les gens ont été super gentils avec moi.

    Comment ton copain te soutenait-il, alors que tu devais te concentrer sur ton rêve ?
    Christopher Therrien : Il a été présent à 100 %. Quand je pratiquais, il me donnait des commentaires. Même s’il ne chante pas dans la vie, il a une bonne oreille musicale. Il m’a soutenu tout le long. Des fois, dans les grandes périodes de stress, j’étais un peu moins agréable. Je me sentais un peu plus prime à l’occasion. Il était très compréhensif.

    Quels sont tes projets liés à la musique ?
    Christopher Therrien : Je vais participer au show de Marjo le 22 juin à Tracadie, au Nouveau-Brunswick. Pour la suite, je ne sais pas encore ce qui m’attend, mais je veux continuer dans le domaine artistique. Je suis ouvert à plein de possibilités : les comédies musicales, la radio, la télévision, le chant. La Voix m’a confirmé que c’est ça que je voulais faire.

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