Mardi, 29 avril 2025
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    Des lesbiennes perdent leur statut de mères en Italie sur l’acte de naissance de leur enfant

    « Dieu, patrie et famille », tel était le slogan de Giorgia Meloni et de son parti, les Frères d’Italie, lors de la campagne électorale de l’automne dernier. Elle a fini par former un gouvernement de coalition qui est considéré comme celui qui est le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que le fasciste Benito Mussolini était au pouvoir. Beaucoup de personnes LGBTQ+ craignaient de perdre leurs droits. Les derniers mois semblent malheureusement leur donner raison.

    Des mères italiennes retirées des certificats de naissance

    Le gouvernement de coalition de Meloni a annoncé en mars que les autorités n’enregistreraient plus les enfants de couples de même sexe, provoquant de grandes manifestations à Milan.

    «C’est l’amour qui crée une famille» était écrit sur les T-shirts de plusieurs des enfants qui ont participé à la manifestation à Milan.

    À Padoue, 27 parents ont reçu des lettres des autorités locales les informant qu’ils seront retirés de l’acte de naissance de leur enfant. La même chose s’est produite à Milan, Florence et Fiumicino (une banlieue de Rome).

    «C’est comme si je n’existais pas. Je soupçonne les autorités d’avoir peur que des familles qui ont l’air différentes puissent être heureuses. Oui, peut-être même plus heureux qu’une famille traditionnelle», dit Michela Liedi, une des mères qui a reçu une telle lettre.

    Elle n’est pas la mère biologique de la fille qu’elle a avec sa femme Viola, qu’elles ont eu après insémination artificielle. Elles sont ensemble depuis 11 ans et travaillent toutes les deux comme enseignantes auprès d’enfants ayant des besoins spéciaux.

    Le changement signifie que si Viola meurt, sa fille pourrait se retrouver confier aux service de la protection de l’enfance, bien qu’elle est dans les fait tout autant la mère de sa fille. Mais selon la nouvelle directive, Michela n’a aucun droit en ce sens.

    Une décision clairement homophobe

    Première femme Première ministre du pays, Meloni nie être homophobe. Son parti a pourtant fait beaucoup (et fait encore beaucoup) de rhétorique contre les parents de même sexe et parle constamment des valeurs familiales traditionnelles pour sauver l’Italie «de la perdition».

    Notez qu’i n’y a rien dans la loi italienne actuelle qui prive deux membres d’un couple de même sexe d’être reconnus comme parents, généralement, ce sont les autorités locales décident.

    À la naissance de la fille de Viola et Michela, le maire a signé l’acte de naissance et, selon le couple, il a été «très solidaire».

    Le signal du nouveau gouvernement est néanmoins clair : deux personnes de même sexe ne peuvent plus être reconnu avoir des droits parentaux égaux. La Cour suprême en décembre a d’ailleurs empêché, sur une technicalité, deux hommes d’avoir des droits parentaux égaux après avoir ramené en Italie un enfant conçu via une mère de substitution partir de leur sperme.

    L’opposition dénonce ce retour du conservatisme

    «Ces familles en ont marre d’être discriminées. Nous parlons de garçons et de filles qui font déjà partie de nos communautés et qui vont à l’école à qui ont enlève un lien légal avec l’un de leur parent», explique Elly Schlein, leader du Partito Democratico. «C’est odieux!»

    Et le gouvernement n’est apparemment pas tout à fait sur la même longueur d’onde que le peuple. Une enquête dévoilé plus tôt cet été a montré que plus de deux tiers des Italiens sont positifs à propos des parents de même sexe et de l’adoption.

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