Vendredi, 25 avril 2025
• • •
    Publicité

    Entrevue avec le producteur de Heartstopper

    La série à succès Heartstopper revient pour une deuxième saison sur la plateforme Netflix. Cette nouvelle saison s’avère toute aussi sensible et flamboyante que la précédente, avec un voyage scolaire à Paris qui viendra évidemment avec son lot d’aventures et de défis. Fugues a pu s’entretenir avec le producteur de cette série britannique, Patrick Walters.

    Le producteur Patrick Walters sur le plateau de tournage / Courtoisie Netflix

    Quelle est ta plus grande fierté par rapport à cette deuxième saison?
    Patrick Walters: Il y a tellement de choses. Quand je repense à la deuxième saison, je suis très fier des acteurs et de l’équipe, et plus particulièrement lors du tournage à Paris. Ça a été incroyable et ça a permis de resserrer nos liens. C’était tellement fou d’aller dans un autre pays pour tourner dans plein d’endroits différents, alors que nous sommes tellement habitués à tourner à l’école au Royaume-Uni.

    Nous sommes tous allés dans un grand hôtel. Nous ne savions pas si nous allions avoir accès à certains des lieux que vous voyez dans la série. C’était très, très épuisant, dans le meilleur sens du terme. Je suis fier que tout le monde ait pu traverser ces journées et que Kit [Connor], Joe [Locke] et tous les jeunes acteurs n’aient pas été submergés par les gens qui les regardaient courir à travers Paris.

    Joe Locke et Kit Connor dans la saison 2 de Heartstopper / Photo Teddy Cavendish

    Alors, dirais-tu que le plus gros défi de cette saison a été le tournage en France?
    Patrick Walters: Oui, clairement. Du point de vue d’un producteur, il y a plein de trucs auxquels je devais penser. Il y a tellement de choses à régler et tout est tellement différent. 

    C’est comme lorsqu’on est allé tourner sur la tour Eiffel. Tout le monde est arrivé à 6 heures du matin. On a monté la tour Eiffel avant qu’elle soit ouverte au public. Tous les acteurs montaient dans l’ascenseur, et tous les croissants des cafés montaient en même temps dans l’ascenseur. C’est un peu fou, mais aussi beaucoup de pression. 

    La première fois, il faisait si froid et si brumeux, et c’était supposé être une scène estivale. Beaucoup d’entre nous sont tombés malades. On y est retourné quelques jours plus tard et il faisait super beau. Tout le monde était très joyeux, c’était génial. 

    La série est devenue extrêmement populaire, et reçoit énormément d’attention sur les réseaux sociaux. Est-ce difficile de gérer cet enthousiasme des réseaux sociaux?  
    Patrick Walters: Ce n’est pas si difficile. Une chose que j’ai réalisé à propos des fans de la série et des gens que l’on rencontre ou croise durant le tournage, c’est que tout le monde est si enthousiaste, respectueux, très poli et tout simplement adorable.

    Quand nous étions à Paris, il y avait des fans de la série qui voyaient les acteurs et leur demandaient des photos. Je pense que les acteurs ont très bien géré cette situation, en donnant beaucoup d’eux-mêmes, mais aussi en se protégeant de la folie qui les entoure.

    À l’instar de la saison 1, la saison 2 est très épuré au niveau musical. On y trouve entre autres Maggie Rogers, Christine and the Queens et Taylor Swift. Est-ce difficile d’obtenir des permissions pour la musique? 
    Patrick Walters: Ça peut être très difficile ou très simple et facile. Pour cette saison, nous avions une plus grande réputation que lorsque nous faisions la première saison, quand personne ne savait qui nous étions. C’était génial et cela nous a permis d’approcher de plus grands artistes. Certaines grandes stars de la pop nous disent non, et ce n’est rien contre l’émission. C’est dommage, parce qu’il y a quelques chansons que nous aurions aimé intégrer. Alice ou moi allons parfois jusqu’à écrire une lettre à l’artiste pour lui demander et lui expliquer comment on veut utiliser la chanson. 

    Will Gao et Yasmin Finney

    As-tu des exemples d’artistes qui ont décliné vos demandes?
    Patrick Walters: Il n’y a pas d’artiste qui a dit non, mais il y a des artistes de rêve qui n’ont pas participé à l’émission. Il y a Lorde par exemple. Elle est géniale. Nous n’avons pas pu trouver d’espace pour elle cette saison-ci, mais je pense qu’il faudra qu’elle participe à l’émission un moment ou à un autre.

    Kit Connor

    Une saison 3 a été confirmée. Doit-on s’attendre à d’autres saisons après ça?
    Patrick Walters: Pour l’instant, on se concentre vraiment sur la saison 3. On met tout notre temps sur cette saison par respect pour les acteurs, pour être aussi prêt que possible une fois qu’il faut tourner. Donc, une à la fois, comme ça on ne se perd pas.

    Heartstopper Saison 2 / Photo Samuel Dore

    Si tu étais un personnage de la série, tu serais lequel, et pourquoi?
    Patrick Walters: Quand j’ai lu le roman graphique pour la première fois, je me suis vraiment attachée à Charlie. J’avais l’impression qu’il partageait en quelque sorte de mon expérience à l’école. Il y a quelque chose dans sa personnalité timide et analytique qui me parle vraiment. J’avais aussi des cheveux noirs et bouclés quand j’avais 16 ans. 

    Heartstopper Saison 2 / Photo Samuel Dore

    Sens-tu une pression de devoir bien représenter les réalités LGBTQ+?
    Patrick Walters: Je pense qu’il y a une certaine pression. Surtout une fois que tu réalises que des tas de gens regardent l’émission et s’attendent de la série qu’elle leur donne une sorte d’expérience. Nous avons toujours voulu que Heartstopper soit une bonne représentation pour les jeunes adolescents queer. Et donc, par exemple, dans la deuxième saison, nous voulions vraiment explorer l’histoire de l’asexualité et l’aromantisme, et Alice a réussi à trouver l’espace pour raconter ça. Il est parfois difficile de trouver l’espace nécessaire pour faire tout ce que l’on veut en une demi-heure.

    Joe Locke et Kit Connor dans la saison 2 de Heartstopper / Photo Samuel Dore

    Y a-t-il des détails sur lesquels tu voudrais que les téléspectateurs se concentrent?
    Patrick Walters: Il y a tellement de petits détails. Nous travaillons vraiment fort pour les mettre en place. Mais d’habitude, quand je vais sur les médias sociaux, je vois que les gens les remarquent. C’est tellement excitant!

    Le producteur Patrick Walters sur le plateau de tournage / Courtoisie Netflix

    Un mot en français pour résumer cette saison, et conclure cette entrevue?
    Patrick Walters: Je dirais « mignon ». Dans la série, l’hôtel à Paris est l’hôtel Mignon. Il fallait donner un nom à cet hôtel, et les gars sont tellement mignons. On s’est aussi dit qu’on allait lui donner ce nom pour que vous puissiez le voir sur les oreillers.

    INFOS | Les saisons 1 et 2 de Heartstopper sont disponible en Français sur Netflix.

    Du même auteur

    SUR LE MÊME SUJET

    LEAVE A REPLY

    Please enter your comment!
    Please enter your name here

    Publicité

    Actualités

    Les plus consultés cette semaine

    Publicité