Dimanche, 15 septembre 2024
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    Les États-Unis vont recommander un antibiotique en prévention de certaines ITSS

    Ces recommandations concernent d’abord les gais, les bis et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ainsi que les femmes trans.

    Face à une augmentation des cas de chlamydia, gonorrhée et syphilis, les autorités sanitaires américaines proposent aux médecins de prescrire de manière préventive un antibiotique après un rapport sexuel non protégé. La doxycycline, un antibiotique développé il y a des décennies, pourra alors être pris dans les 72 heures suivant une relation sexuelle non protégée.

    Ce médicament a prouvé, lors d’essais cliniques, lors d’essais cliniques, réduire significativement le risque d’infection à ces trois maladies (chlamydia, gonorrhée et syphilis) sexuellement transmissibles, lorsque pris préventivement par des hommes gays et femmes trans après un rapport sexuel sans préservatif.

    Les nouvelles recommandations des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui doivent encore faire l’objet d’une période de commentaires publics avant leur adoption définitive, concernent uniquement ces groupes de personnes jugées les plus concernées.

    En effet, élargir l’accès à la doxycycline soulève aussi des inquiétudes : une résistance antibiotique pourrait se développer, en particulier pour la gonorrhée, dont la bactérie mute rapidement. Mais la recherche sur le sujet reste pour le moment rassurante.

    Surtout, cet antibiotique représente une nouvelle arme bienvenue pour lutter contre ces infections sexuellement transmissibles. Certains médecins ayant eu vent des dernières études scientifiques ont même déjà commencé à le prescrire à cet effet.

    Les cas de ces trois infections bactériennes augmentent depuis une décennie et ont dépassé les 2,5 millions de cas en 2021 aux États-Unis. D’abord parce que mécaniquement, plus il y a d’infections, plus elles sont transmises. Mais aussi parce que les préservatifs sont de moins en moins utilisés depuis l’arrivée de la Prep, un traitement qui empêche l’acquisition du VIH.

    «L’innovation et la créativité sont importantes en matière de santé publique, et nous avons désespérément besoin de nouveaux outils», avait déclaré avant l’annonce Jonathan Mermin, un responsable des CDC.

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