Mardi, 11 février 2025
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    Indignation au Maroc après la condamnation pour homosexualité d’un mineur victime de viol par un muezzin

    Certaines affaires judiciaires révèlent l’approche irréaliste de la justice marocaine concernant « la morale » dans le pays. Des victimes sont ainsi condamnées pour des actes qu’elles ont subis. C’est le cas d’un garçon mineur, victime d’un viol qui a été condamné à six mois de prison ferme ainsi qu’à une amende de 2 000 dirhams. La jeune victime a été accusée également d’homosexualité.

    L’affaire a soulevé un tollé au Maroc. Des associations, des activistes et des défenseurs des droits humains ont exprimé leur indignation devant cette décision de justice considérée comme injuste et aberrante. Pour expliquer le contexte, il s’agit d’une affaire de viol sur mineur traitée par la chambre de première instance de la Cour d’appel de Ouarzazate. Sur le banc des accusés, un muezzin d’une des mosquées de la commune de M’semrir dans la province de Tinghir. Ce dernier a été condamné à 8 ans de prison ferme pour homosexualité et atteinte à la pudeur sur mineur avec violences et menaces.

    Maroc : L’auteur du viol condamné à 8 ans de prison
    Jusque-là tout est normal, un violeur condamné n’a rien d’extraordinaire, il ne fait que payer son crime. Toutefois, ce qui relève de l’irrationnel dans cette affaire est la condamnation de la victime. Il s’agit d’une jeune garçon de moins de 18 ans, qui a écopé de 6 mois de prison pour « homosexualité ». Une situation jugée aberrante pour la société civile au Maroc. Deux autres personnes ont été également jugées dans la même affaire. Elles ont été accusées d’avoir enregistré une vidéo de la victime et son violeur dans le but de faire chanter le muezzin. Les deux accusés ont été condamnés à une peine d’un an de prison ferme.

    Ce verdict soulève plusieurs interrogations sur le fonctionnement de la justice au Maroc. Les défenseurs des droits humains choqués de la condamnation de la victime ont dénoncé ce jugement. Ils appellent à libérer la victime qui devrait au contraire être suivie psychologiquement après le viol qu’elle a subi.

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