«La ministre responsable de la lutte contre l’homophobie et la transphobie, Martine Biron, devrait consacrer tout son temps à faire appliquer la loi qui permet aux personnes trans et non binaires de modifier leur marqueur de sexe auprès des organismes du gouvernement du Québec», croit la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.
Manon Massé s’étonne de voir qu’Alexe Frédéric Migneault, une personne non binaire, n’a toujours pas eu de nouvelles du gouvernement, alors qu’iel fait une grève de la faim depuis 5 jours devant les bureaux de la Régie de l’assurance maladie (RAMQ), à Québec, afin d’obtenir une carte d’assurance maladie conforme à son identité de genre.
«Alexe est une personne souffrante», poursuit Manon Massé. «Ma crainte, c’est qu’il y en ait d’autres qui se joignent à iel et que ça crée un mouvement». La députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques estime que les droits de centaines de personnes non binaires sont actuellement bafoués au Québec parce que les ministères et organismes ne sont pas encore à jour. «Au début de l’automne, la RAMQ affirmait que 359 personnes avaient fait une demande pour obtenir le marqueur de sexe X sur leur carte d’assurance maladie. Je ne peux pas croire qu’on ne peut pas respecter la loi qu’on fait adopter», dénonce la députée.
Adoptée en juin 2022 à l’unanimité à l’Assemblée nationale, cette loi reconnaît entre autres la mention X
non binaire comme identification de sexe sur les documents officiels de l’État québécois, plutôt que M
ou F
.
En n’ayant pas une carte d’assurance maladie conforme à son identité, Alexe Frédéric Migneault soutient devoir constamment corriger des informations à son dossier et subir des commentaires transphobes.