Vendredi, 25 avril 2025
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    Une représentation du Christ, jugée «efféminée», est la cible des ultraconservateurs en Espagne

    En Espagne, l’affiche officielle retenue pour les festivités de la Semaine sainte à Séville suscite la colère des milieux ultraconservateurs, qui réclament son retrait.

    Un Christ trop « efféminé » ? En Espagne, l’affiche officielle retenue pour les festivités de la Semaine sainte à Séville suscite la colère des milieux ultraconservateurs, qui réclament son retrait, la jugeant « offensante »pour les catholiques.

    Présentée samedi, cette affiche réalisée par l’artiste sévillan Salustiano García montre le Christ ressuscité, légèrement couvert au niveau de la taille par un linceul blanc.

    Elle montre « la partie lumineuse de la Semaine sainte », dans le « style propre à ce peintre prestigieux », a souligné dans un communiqué l’organisation regroupant l’ensemble des confréries sévillanes participant aux processions séculaires de la Semaine sainte.

    Destinée à être apposée dans l’ensemble de la ville, cette affiche a suscité la polémique sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ainsi qu’une association catholique ultraconservatrice ont dénoncé son caractère, selon eux, « sexualisé ».

    Cette affiche est « une véritable honte et une aberration », a ainsi estimé, sur X, l’Institut de politique sociale (Ipse), organisation de défense des« symboles chrétiens », notamment engagée contre l’avortement.

    Jugeant ce Christ « efféminé » et « maniéré », elle a réclamé son retrait et demandé des excuses publiques à l’artiste, estimant que cette représentation « offensante » ne correspondait pas à l’esprit de la Semaine sainte.

    Ces critiques ont été relayées par le responsable du parti d’extrême droite Vox à Séville, Javier Navarro, qui a jugé sur X « cette affiche provocante ». Elle ne répond pas à « l’objectif pour lequel elle a été conçue », à savoir « encourager la participation dévote des fidèles », a-t-il ajouté.

    Des réactions dénoncées par son auteur, qui s’est dit dans un entretien au quotidien conservateur ABC « surpris » par ces attaques et a assuré avoir peint une œuvre « sympathique » et « élégante », dans une démarche de « profond respect » pour les croyants.

    « Pour voir de la sexualité dans mon Christ, il faut être malade », a estimé l’artiste de 52 ans, en rappelant que le Christ était régulièrement représenté dénudé dans l’art classique. « Les personnes qui ont dit du mal de mon travail (…) ont besoin d’un peu de culture artistique », a-t-il raillé.

    Les socialistes, au pouvoir en Espagne, ont eux pris la défense de l’affiche, dénonçant le caractère « homophobe et haineux » des attaques, selon les termes de leur responsable en Andalousie, Juan Espadas, qui a défendu l’alliance de « tradition et de modernité » caractéristique de cette région.

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