Le Cybertruck de Tesla est prêt à faire son entrée sur nos routes, avec savitrine technologique des plus avancées. Mais on ne doit pas oublier que l’informatique est utilisée par les voleurs d’auto qui peuvent en un temps record se saisir d’un véhicule et tenter de l’exporter.
Un sommet à Montréal sur le vol de voiture
Vous venez de vous faire voler votre auto et grâce à la géolocalisation vous découvrez qu’elle se trouve déjà dans le port de Montréal, prête à être embarquée pour une destination inconnue. Et il y a de forts risques que, bien que vous ayez pu la retracer, elle ne sorte pas du pays. Les conteneurs qui arrivent au port sont scellés et leur contenu n’est pas toujours vérifié.
Manque de personnel à l’Agence des services frontaliers, manque d’équipements pour scanner le contenu des conteneurs, coordination insuffisante entre les différents services policiers. La situation est devenue si préoccupante que, le 8 février dernier, un sommet national s’est tenu entre les services concernés pour tenter d’enrayer le phénomène. Les chiffres sont éloquents et proviennent des assureurs. Au Québec, par exemple, 10 595 vols de voitures ont été relevés en 2022, une hausse de 37 % par rapport à l’année précédente et de 138 % par rapport à 2016, ce qui donne une moyenne de 29 véhicules volés chaque jour.
Parmi les solutions avancées, outre l’imposition de peines plus sévères ou encore le renforcement de la sécurité des ports par lesquels les véhicules volés transitent, il serait demandé aux constructeurs automobiles de moderniser la sécurité des véhicules et de bannir tous les systèmes de piratage informatique actuellement en vente libre au Canada et qui sont aujourd’hui les outils privilégiés des voleurs.
Retour vers le futur : le Cybertruck de Tesla
Annoncé depuis des années, ce pick-up futuriste de Tesla est passé en mode production. La preuve, il était au Salon de l’auto de Montréal en janvier dernier. Avec ses lignes taillées à la serpe, il annonce peut-être la tendance que devront suivre les autres constructeurs, reléguant dans les musées les Ford F50, Chevrolet Silverado, GMC Sierra et autres Dodge Ram.
Disons-le d’emblée, le Cybertruck ne passera pas inaperçu. On l’aimera ou on le détestera. Annoncé dès 2017, Tesla a tenté de créer le meilleur des mondes en intégrant l’ensemble des qualités réclamées par les acheteurs et les acheteuses de camionnettes et en incorporant tout ce que la technologie pouvait offrir de novateur. Un exemple : sur les arches des roues avant sont installées des petites caméras qui, si on le souhaite, permettent de se passer des deux rétroviseurs extérieurs amovibles. Sur l’écran central, le conducteur ou la conductrice pourra ainsi vérifier s’il ou elle peut changer de voie en toute sécurité. Les caméras sont nombreuses. Une se retrouve dans le pare-chocs avant, une autre à l’arrière puisqu’une fois le couvercle électrique de la boîte refermé, il n’y a plus de visibilité à l’arrière. Bref, la conduite devra être soumise à une surveillance de l’immense écran de contrôle qui orne une planche de bord totalement dépouillée.
C’est bien aussi l’agencement du poste de pilotage qui en étonnera plus d’un.e. De la même manière que sur les berlines Tesla, l’écran central regroupe l’ensemble des aides à la conduite comme tout le système d’infodivertissement et, bien évidemment, le GPS indispensable. Le volant hexagonal – en fait de forme rectangulaire – pourra en dérouter plus d’un.e. Quelques commandes sont regroupées sur le volant, dont les clignotants ou encore des mollettes pour le volume de son et le régulateur de vitesse. Au centre, un gigantesque écran de 18,5 po, le véritable assistant à la conduite de ce véhicule futuriste. Les passagers arrière profitent eux aussi d’un écran central de 9,4 po. Le parebrise est le plus grand jamais conçu par l’industrie automobile pour un modèle de production et ne bénéficie que d’un seul et unique essuie-glace.
Bien évidemment, le Cybertruck se veut avant tout polyvalent pour être utilisé sur n’importe quel revêtement routier. Équipé de roues de 20 po sur lesquelles se trouvent des pneus tout-terrain de 35 po, le Cybertruck bénéficie d’une garde au sol de 17. Mais celle-ci peut être modifiée grâce à une suspension pneumatique adaptative selon le terrain et le type de conduite.
La carrosserie est en aluminium renforcé et serait, selon Tesla, à l’épreuve des balles, tout comme les vitres qui auraient un très haut degré de résistance aux chocs. Ces précisions pourraient nous laisser croire que Tesla espère que ce modèle soit adaptable à des fins militaires.
Pour rester dans les chiffres et à titre de comparaison avec les camionnettes existantes, le Cybertruck mesure 5 686 mm de long contre 2 413 mm de large et 1 791 mm de hauteur et sa caisse de chargement avoisine les 6 pi de long. Des mesures qui s’inscrivent dans les normes actuelles des camionnettes.
Le Cybertruck arrivera sur nos routes avec au choix 3 moteurs ou 2 moteurs électriques, avec des autonomies respectives de 515 et 547 km. Mais petite astuce : grâce à une batterie logée dans la caisse et avec le concours d’un prolongateur, l’autonomie peut atteindre 700 km selon le constructeur. En 2025, un Cybertruck à propulsion et muni d’un seul moteur électrique fera son apparition.
Si vous ne souhaitez pas passer inaperçu.e, le Cybertruck devrait vous convenir, indépendamment de vos besoins. Et même si les prix ne sont pas connus au Canada, il est possible d’en réserver un exemplaire en envoyant un 150 $ sur le site de Tesla Canada. Pour indication, aux États-Unis, les prix s’échelonnent de 69 990 $ à 99 990 $ US.