Dans « Quitte à être mère, autant être lesbienne ». Une approche sociologique des parentalités lesbiennes et féministes, le travail d’Anna Aslett s’intéresse à l’influence mutuelle de l’identité lesbienne et de l’expérience de la parentalité.
L’analyse, qui vient juste de paraître en France aux Éditions Libel, dans la Collection Sciences PO Lyon, s’appuie sur treize entretiens avec des personnes lesbiennes ayant un ou des enfants issu·es d’un projet lesbo-conjugal ou d’une relation hétérosexuelle antérieure, ainsi que sur l’étude d’une partie de la presse lesbienne apparue au tournant des années 1980.
Ce mémoire cherche à comprendre comment la distance entre l’homoparentalité et la norme hétérosexuelle rend difficile l’accès et l’expérience de la parentalité pour les lesbiennes – et comment certains facteurs peuvent constituer des conditions rendant possible la transgression de cette norme.
Il questionne également l’influence de la socialisation féministe et lesbienne dans la manière de concevoir la parentalité, et la façon dont elle s’actualise dans l’expérience lesboparentale, ainsi que dans l’accès aux espaces de socialisation et de politisation autour des parentalités minoritaires.
Quitte à être mère, autant être lesbienne, Éditions Libel, collection Sciences PO Lyon, 2024, Anna Aslett. Prix du mémoire de Sciences Po Lyon 2022.