Dimanche, 15 septembre 2024
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    Campagne de récolte de fonds du GRIS-Montréal : l’objectif est atteint 

    « Désamorcer l’intolérance, semer l’espoir » était la thématique de la campagne de financement 2023-2024 du GRIS-Montréal. Pour cette année, l’objectif était d’amasser 375 000 $, et ce, dans un contexte inflationniste qui faisait de gros trous dans les poches. Néanmoins, le GRIS a réussi à récolter une somme de 378 402 $, dépassant ainsi son but de plus de 3 000 $ ! Cela donne une bouffée d’air frais à l’organisme qui ne fonctionne qu’avec 15 % de subventions gouvernementales.
     
    L’an dernier, le GRIS-Montréal avait engrangé une coquette somme de 372 000 $, dépassant aussi ses objectifs.  « Malgré le contexte économique difficile dans lequel on avait lancé la campagne, nous sommes contents de voir que les donateurs et donatrices ont répondu favorablement. On voit que les gens tiennent à cœur cette cause-là, de commenter Catherine Duclos, la présidente du GRIS. […] Nous avons eu chaud presque jusqu’à la dernière minute où l’on pensait qu’on n’atteindrait pas notre objectif, mais on voyait les chiffres monter et cela s’est joué dans la dernière semaine, où des dons des gens et des entreprises sont rentrés. Nous sommes contents [d’avoir] même dépassé légèrement l’objectif de 375 000 $. »

    Mais il n’y a pas que le contexte inflationniste et économique qui est compliqué, il y a aussi cette atmosphère presque de recul face à l’acceptation des personnes LGBTQ+ dans la société. « Ce thème [« Désamorcer l’intolérance, semer l’espoir »] résonne profondément avec le contexte social actuel marqué par une intolérance croissante envers les communautés LGBT+, qui s’infiltre même dans les écoles où le GRIS intervient. Dans les questionnaires que nous distribuons en classe, l’augmentation du malaise des jeunes envers la diversité sexuelle et de genre est préoccupante. En tant que présidente et mère, cela m’attriste beaucoup, d’où l’importance de nos interventions pour déconstruire les préjugés », affirme Catherine Duclos. « L’acceptation sociale a diminué, on le voit bien dans les classes où vont nos bénévoles-intervenants, souligne-t-elle. Cela nous ramène pratiquement aux années 2007-2008. Nos bénévoles le constatent chez les jeunes par la façon qu’ils posent leurs questions, par la manière qu’ils réagissent aux interventions, on voit de l’intolérance dans leurs propos. C’est un peu triste. »

    Pour sa part, Cathie Gaudreault, sexologue au Collège Régina Assumpta, a tenu à souligner l’importance de la mission de l’organisme. « Cela fait presque 20 ans que j’invite le GRIS à venir éclairer mes élèves et je remarque à chaque fois l’impact positif de cette rencontre. Les bénévoles sèment vraiment l’espoir chez les jeunes et leur travail est plus important que jamais dans une société où les préjugés gagnent du terrain. »  Pour Catherine Duclos, il s’agit à chaque intervention de semer les graines pour un avenir meilleur, pour plus de compréhension, plus d’ouverture dans la société. « C’est important aussi pour l’acceptation des jeunes LGBT+ de sentir qu’il y a de l’espoir, qu’on travaille pour une société meilleure et plus inclusive, pour que la différence soit célébrée et non discriminée. Je suis bénévole depuis 12 ans et je suis mère de deux jeunes garçons, dont un d’âge scolaire, et tout cela me donne plus de motivation encore de continuer à faire avancer les choses. […] » Le GRIS-Montréal a enregistré déjà plus de 900 ateliers de démystification de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres depuis le début de l’année scolaire 2023-2024 et on est confiant d’atteindre la moyenne des 1 000 ateliers d’ici la fin de la session scolaire, en juin prochain. « Par contre, nous avons encore besoin de bénévoles qui vont aller s’exprimer dans les écoles, il nous en manque en ce moment », insiste Catherine Duclos. À noter qu’il y aura une nouvelle séance de formation des bénévoles l’automne prochain. 

    Comme l’a rappelé Claude Marchand, président de la campagne de financement 2023-2024 et président du groupe LCI éducation, les dons récoltés serviront à poursuivre les activités du GRIS, qui a rencontré l’année dernière plus de 29 300 jeunes. « Face à une année marquée par une baisse significative des dons en philanthropie, nous avons néanmoins atteint notre objectif de campagne. Mais il est impératif de multiplier nos efforts afin d’assurer notre pérennité, car seulement 15 % du budget du GRIS provient du financement gouvernemental. » Fidèle au poste, la comédienne Macha Limonchik, co-porte-parole du GRIS, a réaffirmé pour une quinzième année son soutien à la mission de ce groupe. « Lorsque je lis les commentaires des élèves et du personnel enseignant après le passage des bénévoles du GRIS, je ne peux que constater à quel point leur authenticité laisse une empreinte durable dans les écoles. Je remercie aussi du fond du cœur tous les donateurs et donatrices, sans qui le GRIS ne pourrait exister. » 

    « Je remercie énormément les donateurs, les donatrices, les entreprises et organisations, comme Novaconcept, entre autres, qui nous appuient et qui font que l’on peut poursuivre notre mission », de conclure Catherine Duclos, présidente du GRIS-Montréal qui existe depuis un peu plus de 29 ans maintenant.

    INFOS | https://www.gris.ca

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