Vendredi, 6 décembre 2024
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    Le fabuleux monde pop-jazz de Léonie Gray

    Léonie Gray est un phénomène pop-jazz à ne pas louper. Née à Lavaltrie, l’artiste — que l’on compare bien souvent à Amy Winehouse — propose une voix envoûtante sur fond de rythmes entraînants. En ascension, Léonie Gray, qui a sorti cette année son deuxième album, self ish, a déjà assuré la première partie d’artistes comme Milk & Bone, Karim Ouellet, Beyries et France d’Amour. Ayant une présence marquée sur les réseaux sociaux, c’est en personne à Osheaga qu’on a pu la rencontrer quelques moments avant son spectacle.

    Comment te sens-tu d’être à Osheaga ?
    Léonie Gray : Je suis super contente d’être là, super fébrile. C’est quand même gros dans la vie d’un artiste, surtout à Montréal. L’année dernière et l’autre année avant, ça a été les premières fois que je suis venue [comme public à Osheaga]. Je n’étais jamais venue à un festival de musique que tu paies pour entrer. Les artistes que je veux voir principalement sont Chappell Roan, Lola Young, Olivia Dean, Hozier, SZA. Il y a MINOE aussi, qui est sur la même scène que moi.

    Tu as une présence remarquée sur les réseaux sociaux. Est-ce quelque chose que tu as commencé à développer en début de carrière ou as-tu toujours été comme ça ?
    Léonie Gray : Moi, pour vrai, quand YouTube est sorti, c’était le plus beau jour de ma vie.
    Je me suis mise à faire des vidéos pas rapport et à mettre ça là-dessus. Moi, là, je n’ai jamais pensé que ça allait rester sur Internet forever. Il y a sûrement des vidéos louches de moi à genre 13 ans. J’ai toujours aimé prendre des photos et des vidéos, faire des petits montages. Je sais qu’il y a beaucoup d’artistes qui détestent faire de la création de contenu, mais moi j’adore ça. Le fait que ça vienne conjointement avec ma carrière, c’est juste une autre façon d’être créative.

    Sens-tu que cela t’aide ?
    Léonie Gray : 100 %. Surtout TikTok. J’ai l’impression qu’Instagram c’est plus genre une carte de visite, tandis que TikTok je peux mettre un peu n’importe quoi et si ça pogne, ça pogne, si ça pogne pas, on s’en fout. C’est plus décontracté, je trouve.

    Dans une publication cocasse sur les réseaux sociaux, tu te montrais en train de servir du café, en indiquant en légende que tes clients ne savent pas que dans quelques heures tu seras en spectacle à Osheaga. Blague à part, c’est difficile de rallier ces deux emplois ?
    Léonie Gray : Personnellement, je suis directrice du café Les Impertinentes, dans le Mile-End, donc j’ai beaucoup de liberté : c’est moi qui fais l’horaire. Si j’ai un show, je fais juste me mettre off. Ce n’est pas comme si c’était contraignant vraiment, ça ne m’empêche pas d’avoir des contrats. C’est vraiment deux vies parallèles — comme Hannah Montana — que je vis. Je trouve que ça balance ma vie. Je ne fais pas juste de la musique, parfois c’est l’fun faire du small talk avec des clients pendant que tu fais un latte.

    On te compare souvent à des artistes comme Amy Winehouse. Est-ce que ça te dérange ?
    Léonie Gray : C’est sûr que ce n’est pas ma partie préférée et je pense que n’importe quel artiste n’a pas envie de se faire comparer, mais je pense que c’est très humain. Surtout si t’aimes quelque chose, si tu trouves quelque chose qui y ressemble, alors automatiquement tu te diras : « Ah, ça sonne comme… ». Personnellement, ce n’est pas quelque chose qui est désiré. Je ne me dis pas que je veux sonner comme tel ou tel, mais c’est sûr que j’ai grandi en écoutant certains artistes, et, quand je découvre un artiste, je vais l’écouter de façon obsessive — souvent jusqu’à ce que je les voie en show, for some reasons. À force de chanter les mêmes chansons de certains artistes, ça vient rentrer un peu dans ton mode de créativité.

    Tu chantes à la fois en français et en anglais et tu vas d’ailleurs sortir ton premier album en français l’année prochaine. As-tu une approche différente selon la langue ? Et la réception du public est-elle différente ?
    Léonie Gray : Ma façon d’écrire est très différente en anglais et en français. En anglais, c’est beaucoup plus de l’écriture automatique. Genre [j’écris] en studio pendant qu’on compose. J’ai remarqué qu’en français, j’aime mieux m’asseoir chez moi, au piano, prendre le temps et après arriver avec une idée plus spécifique.

    En faisant une tournée au Québec, j’ai remarqué que j’avais une chanson en français sur mon premier album et je connectais vraiment beaucoup avec le public, parce qu’à l’extérieur de Montréal les gens ne parlent pas nécessairement anglais. C’est cette connexion-là que je cherche et que je crave un peu. Je me rends compte qu’au Québec, faire de la musique en français, il y a quelque chose de plus.

    Je pense que je suis la bienvenue parce que je fais un style différent. Mais, en même temps, je pense que de faire ce style-là en français, ça va m’ouvrir encore plus de portes.

    Tu as déjà blagué sur les réseaux sociaux que tu avais ton côté « fem » et ton côté « masc ». Sens-tu qu’il y a une pression pour toi de te présenter d’une certaine manière ?
    Léonie Gray : Pas vraiment. J’ai un peu un running gag avec mes amis, parce que « Leonie Gray » est très féminine, très fem, alors que « Leo », c’est un petit boy. Je trouve que cette fluidité-là est l’fun. C’est un peu comme faire du drag ou avoir un alter ego quand je fais de la musique. Mais en temps normal, je ne vais pas nécessairement m’habiller en rose. L’hiver, c’est baggy avec un beanie. Mais je trouve ça l’fun d’avoir cette dualité.

    INFOS | INSTAGRAM: @leoniegray
    https://www.facebook.com

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