Vendredi, 17 janvier 2025
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    Lennikim en pleine renaissance

    Avec un nouveau look et un nouveau son, le Québécois Lennikim, qu’on a aussi vu à la télé quelques fois en 2024 dans Zénith et FEM, fait un grand retour à la musique avec des extraits d’un microalbum en anglais attendu pour 2025.

    À la fois chanteur et acteur, Lennikim est connu du star système québécois et français depuis de très nombreuses années. Participant à The Voice Kids en France en 2015 et à Danse avec les stars en 2017, il signe alors un contrat avec Warner Music France, contrat qui prendra fin en 2021, l’artiste devenant ainsi indépendant.

    Au Québec, Lennikim a pu être remarqué en 2024 à l’émission Zénith (sur ICI TÉLÉ), dans lequel il était candidat, mais aussi comme protagoniste de l’émission FEM (d’Unis TV). Son interprétation dans cette série à thématique LGBTQ+, réalisée par Marianne Farley (une personne « très précieuse » dans sa vie, nous a-t-il confié), lui a valu une nomination aux plus récents prix Gémeaux dans la catégorie Meilleur premier rôle masculin dans une série dramatique.

    Plus récemment, Lennikim a fait partie le mois dernier du jury courts métrages au festival CINÉMANIA, avec Léa Clermont-Dion et Chloé Robichaud. Il a aussi dévoilé de nouveaux simples, dont Adrenaline et Things I Want, sortis début novembre. De quoi donner un avant-goût de son prochain microalbum à paraître début 2025. Et en 2025, on le retrouvera aussi dans Le Train, premier long métrage de Marie Brassard, dont on dit qu’il sera un drame de réalisme magique où la frontière entre le rêve et la réalité est poreuse. Lennikim y tiendra le rôle d’un créateur de vêtements et couturier au genre fluide. Rencontre…

    Qu’est-ce qui explique ton départ de Warner Music France et ton virage musical ?
    Lennikim : À un moment donné, toute bonne chose arrive à une fin. Je pense qu’on n’avait plus la même vision du tout pour ce que je voulais faire artistiquement. Ça a été compliqué pendant beaucoup d’années parce que j’ai très longtemps fait des choses qui ne me ressemblaient pas nécessairement. Donc, c’était difficile de me sentir bien dans ma tête et artistiquement avec ce que je proposais.

    J’avais 16 ans et j’étais dans le bureau de mon ancien A&R [Artists and Repertoire, un conseiller artistique, NDLR]. Je lui avais montré des exemples de ce que je voulais faire artistiquement et où je voulais aller et je m’étais fait dire : « Il y a une différence entre ce que tu peux faire et ce que tu veux faire. N’oublie-le pas, Lenni. » Je me souviens de m’être dit : « Non, moi, je ne vais pas vivre ma vie comme ça. » J’ai pas dit ça à haute voix parce qu’à 16 ans c’est difficile de stand your ground et de rester solide dans ce que t’es. Surtout que pendant très longtemps aussi j’étais affecté par le syndrome du people pleasing : je ne voulais déplaire à personne. [Mon ancien A&R], je l’adore aujourd’hui, on se parle et c’est correct. Mais je pense que professionnellement, c’était un peu plus difficile de travailler ensemble.

    Dans les dernières années, je me suis tapé une très bonne dépression, qui est née de tout ça, je pense. Ça a duré un bon trois ans. C’est un peu radical, mais je pense que quand tu deviens dépressif, c’est ton corps qui t’envoie un signal que c’est le temps de changer de vie, que c’est le temps de changer des choses. J’ai découvert là-dedans que le remède à se sentir comme ça, c’était vraiment de faire ce que j’avais envie de faire et d’y aller à 100 %. C’est ce qui m’a fait retrouver un amour pour la musique et pour cette industrie-là.

    En rétrospective, as-tu des regrets ?
    Lennikim : On a tous des regrets dans notre vie. Si j’y vais premier degré, il y a-tu des affaires que je n’aurais pas sorties ? Oui. C’est probablement quelque chose que je ne devrais pas dire, parce que j’ai quand même une audience qui aime ces choses-là, mais malheureusement ça n’a jamais été quelque chose qui m’a ressemblé et qui a été moi. C’est ça mon affaire : j’arrive avec toute ma nouvelle musique, et ce que j’ai fait auparavant ça ne me ressemblait pas. Donc, une nouvelle audience qui va me découvrir aujourd’hui et qui va décider d’aller voir ce que j’ai fait dans le passé va être comme : « Ah, c’est vraiment différent, je ne comprends pas c’est qui l’artiste. » Eh bien, l’artiste, c’est celui que vous voyez maintenant.

    Qui comptes-tu parmi tes inspirations ?
    Lennikim : J’ai grandi en regardant Lady Gaga. J’étais fucking inspiré par Gaga, comme beaucoup de jeunes artistes. Qui ne l’a pas été ? J’étais dans ma chambre, je me faisais full intimider à l’école, c’était vraiment heavy et quand je revenais chez moi, mon form of escape c’était la culture pop, la musique pop. C’était Bad Romance, son vidéoclip que j’ai regardé nombre de fois et [dont] j’apprenais la chorégraphie et je la faisais encore et encore.

    J’ai étudié mes idoles que j’avais à l’époque comme Stromae, qui m’a beaucoup inspiré aussi. Je chantais du Stromae à des talent show au secondaire devant tous mes intimidateurs et les gens qui me faisaient pleurer tout le temps. Pour moi, je prenais ça comme une forme de pouvoir. Très longtemps, pour moi, la musique a été une forme de superpouvoir, de cape d’invincibilité.

    Dans la dernière année, on a pu te voir dans la série FEM, d’Unis TV. Qu’as-tu tiré de cette expérience ?
    Lennikim : Ça a super bien fonctionné. Si je ne me trompe pas, ça a été la série qui a le plus fonctionné de Unis TV. Unis TV n’a pas eu peur d’aller dans un sujet comme ça. Je pense que c’est important, plus que jamais, de donner une place à des histoires queers comme FEM. C’est super important de donner des voix à des histoires comme ça. Je suis vraiment heureux et fier d’avoir fait cette série-là qui a, je pense et je l’espère, eu un bon écho au Québec. J’ai super hâte d’entamer la saison 2. On est déjà en train de parler du tournage. Personnellement et professionnellement, c’est un show qui a changé ma vie. Et je ne le dis pas légèrement.

    Outre Lady Gaga et Stromae, tu affirmes être un grand fan de Rosalia et de Madonna, mais aussi de la communauté ballroom et de l’émission RuPaul’s Drag Race. As-tu des drags préférées ?
    Lennikim : Je pense qu’une des créatures les plus incroyables qui est sortie de Drag Race, c’est Alyssa Edwards. J’aime beaucoup Willow Pill. Si je vais plus dans les premières saisons, je dirais Latrice [Royale] et Katya [Zamolodchikova]. Je suis un gros fan de Katya. Il y a aussi des drag queens québécoises que j’adore : Lady Boom Boom, Pétula Claque, Sasha Baga. Le Cabaret Mado, c’est une institution. C’est tellement important qu’on ait ça dans l’espace queer québécois. Je pourrais parler de ça pendant des heures !

    INFOS | https://www.instagram.com/lennikim

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