Mardi, 19 mars 2024

Qui nous sommes
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Magazine LGBTQ+ de société et de culture, Fugues est le seul média québécois et le seul dans le Canada francophone à suivre l’actualité homosexuelle, bisexuelle, transgenre et queer, d’ici et d’ailleurs.

Fugues est offert sur différentes plateformes:

  • La version imprimée est publiée une dizaine de fois par année et comprend, outre une synthèse de l’information et des suggestions d’activités, des analyses des tendances actuelles, des débats d’idées et de nombreuses chroniques.
  • Les versions numériques du magazine peuvent être consulté sur le site de Fugues ainsi que sur d’autres plateformes numériques publiques ou privées : Biblimags, PressReader et Issuu.
  • Le site web Fugues.com, quant à lui, suit l’actualité de plus près, et propose plusieurs galeries de photos et de vidéos.
  • La diffusion du contenu se fait également via une infolettre envoyée plusieurs fois par semaine, un canal dédié sur Apple News et une présence constante sur les réseaux sociaux.

Les débuts… 

Fondé au printemps 1984 par Martin Hamel (qui était alors dans la vingtaine), Fugues est pratiquement né en même temps que le Village et l’apparition du sida. Ces deux phénomènes ont marqué le magazine — et la communauté — au point d’en façonner l’identité.

Dès les premiers numéros, de cette revue on sent déjà un souci du bien-être et de la santé quand on y découvre, par exemple, des informations sur le sida données par le Dr Réjean Thomas. Il s’y manifeste aussi une ouverture aux organismes communautaires, ouverture qui se fera de plus en plus grande.

Cette première année de parution sera aussi l’année de la descente de police au bar Bud’s, et l’équipe de Fugues comprend vite que publier une revue gaie dans un monde homophobe, c’est faire de la politique, qu’on le veuille ou non. Car au moment même où le Village renforçait sa position de pôle d’attraction, le centre-ville s’apprêtait à perdre la sienne.

À l’origine, Fugues est surtout un guide principalement destiné aux hommes gais et à leurs sorties. D’ailleurs, son slogan à l’époque était «Suivez le Guide». Rapidement, entre les suggestions de sorties et la conscientisation, le magazine trouve un équilibre qui lui permet de devenir pour la communauté LGBT LA source essentielle d’information et de divertissement. On y trouve quelques chroniques régulières dont celle de Mado Lamotte qui collabora à Fugues prendant près de 25 ans

L’évolution constante…

En 1994, l’ère  est aux changements. Martin Hamel, le fondateur et propriétaire du magazine (qu’il vendra en septembre 2002) à l’époque, est conscient que le Fugues est prêt à se transformer à prendre une autre formule.

Tout comme Yves Lafontaine qui vient d’y arriver (et qui deviendra rapidement le rédacteur en chef de la publication), il sent que faire un média gai ne se limite plus au nightlife, et que Fugues ne doit se diversifier encore plus.

L’un des défis que doit relever l’équipe à l’époque est sans contredit celui de s’adresser à un plus grand nombre de lecteurs et de séduire des annonceurs ayant des intérêts et des besoins fort différents de ceux qui annonçaient dans le magazine depuis ses débuts.

Sous la gouverne d’Yves Lafontaine et de nouveaux collaborateur.trice.s à la rédaction, le contenu se diversifie au fil des années abordant des sujets très variés — de la vie communautaire à la politique, de la culture au bien être, de l’économie à la lutte contre le VIH/sida, contre l’homophobie et contre la transphobie, en passant par les questions touchant la conjugualité, l’homoparentalité, la vieillesse et l’immigration, en gardant en tête les questions de diversité sexuelle et de genre.

Avec les ans, Fugues démontre qu’il peut s’adapter, évoluer, se montrer amusant ou plus mordant quand il le fallait. Conscient de son rôle de relais de l’information et de l’importance de soutenir les initiatives rassembleuses au sein de notre communauté, le magazine s’associé de manière constante à des événements dont il devient, dès la decennie suivante, l’un des partenaires les plus fidèles.

Une nouvelle ère post COVID

Comme beaucoup d’entreprises, Éditions Nitram, qui publiait le magazine depuis ses débuts, éprouve des difficultés financières au printemps 2020, durant la crise sanitaire de la COVID-19. Et l’impression de la version imprimée est suspendue pour la première fois de son histoire pendant 4 mois. Une équipe de bénévoles décident de produire une version numérique durant cette période.

En juillet 2020, Maurice Nadeau, qui était devenu en 2002 l’actionnaire majoritaire des Éditions Nitram (au départ de Martin Hamel), décide de fermer l’entreprise dont le modèle d’affaires ne fonctionne plus.

Deux actionnaires minoritaires et employés de longue date (Yves Lafontaine et Éric Perrier) se joignent avec un collègue (Marc Landreville) et s’entendent avec Maurice Nadeau, qui leur cède une partie des actifs pour qu’ils puissent poursuivre l’aventure de Fugues autrement et avec un nouveau modèle d’affaires.

La première édition de Fugues, nouvelle version, paraît le 5 août 2020, dans un format «magazine» plus grand, à temps pour souligner la Fierté.

Parallèlement à la version imprimée, l’équipe prend six mois pour repenser le site web et développer sa présence numérique, tant au niveau de la diffusion numérique de la version magazine — qu’on peut dorénavant lire sur plusieurs plateformes partenaires publiques ou privées (comme Biblimags, Magzter.com, PressReader et Issuu) — que la diffusion numérique des articles via le site web, qui s’adapte autant aux téléphones intelligents, qu’aux ordinateurs et tablettes, mais aussi via un nouveau Canal Fugues sur Apple News  et une présence constante sur les réseaux sociaux.

Le magazine parait dorénavant 11 fois par année, avec 10 éditions régulières et une édition double Décembre/Janvier. Chaque année, plus de 700 articles sont publiés en primeur dans le magazine avant d’être reproduits sur le site web, qui diffuse également, plus de 500 articles exclusifs.

Dans le cadre du 40e anniversaire de Fugues, l’équipe développe en collaboration avec une start-up une nouvelle application de diffusion, qui sera lancée au début 2024.

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Rôle communautaire

Fugues est depuis ses débuts un commanditaire majeur ou le partenaire de plusieurs événements de la communauté gaie québécoise, dont les Outgames mondiaux 2006, Divers/Cité, le Black & Blue, Image+nation, le festival international de films LGBT de Montréal, Équipe Montréal, le GRIS-Montréal, Gai Écoute, Équipe Montréal, La Fondation Farha, la Chambre de Commerce Gaie du Québec et plus d’une centaine d’autres organismes.

Un 30e anniversaire souligné en grand

2014 marque les 30 ans du populaire magazine et l’équipe de Fugues souligne en grand l’anniversaire de multiples façons, par le lancement en janvier d’une nouvelle version de son site Fugues.com et d’une version mobile, mais surtout, par l’organisation de deux événements majeurs : l’exposition «Fugues se souvient : 30 ans d’homosexualité au Québec» (à l’Écomusée du Fier Monde) et une immense réception qui se tient le 1er avril 2014 qui réunit plus de 600 personnes au Centre des Sciences de Montréal. Plusieurs dignitaires, militants, gens d’affaires, des personnalités issus du milieu artistique et des politiciens, y sont présents, dont la première ministre du Québec (Pauline Marois) qui adresse quelques mots à la communauté au sujet du travail de l’équipe de Fugues et les avancées réalisées par la communauté gaie depuis 30 ans. Le maire de Montréal Denis Coderre s’est également exprimé afin pour dire que la ville est ouverte à toutes les diversités.

En collaboration avec l’Écomusée du Fier Monde, l’équipe de Fugues propose au public une exposition  du au . Témoignage de l’évolution de la communauté GLBT au sein de la société québécoise, l’exposition parcoure alors les moments marquants des trente dernières années. Sur toile de fond de près de 400 couvertures de magazines, d’artefacts, de photos d’archives, d’œuvres d’art et de panneaux explicatifs le visiteur est invité à voyager à travers les étapes charnières du changement social en abordant de nombreux thèmes dont le VIH/sida, la reconnaissance des couples de même sexe, la naissance et l’évolution du Village, l’économie rose, l’identité de genre, l’esthétique masculine, etc.