Daniel Mendelsohn est le récipiendaire du prix Médicis étranger 2007 pour Les disparus, un ouvrage autobiographique qui a obtenu un grand succès critique et remporté de nombreux autres prix.
La prémisse des Disparus, une brique de 900 pages, tient dans le désir de l’auteur de découvrir qui est véritablement sa famille. Lorsqu’il était jeune, il n’avait, en effet, qu’à pénétrer dans une pièce pour faire sangloter les membres de sa parenté parce qu’il était le portrait tout craché de son grand-oncle Shmiel Jäger «tué par les Nazis».
Mais il ne savait pas grand chose de plus sur ses origines. Il décide de partir à la découverte de son passé et se lance dans une quête, à travers le monde, pour retrouver des survivants ou des documents lui permettant de reconstituer cette part de son identité. Le tout se présente comme une quasi-enquête policière dont on ne peut détacher le regard. Cet ouvrage est le second d’une trilogie.
Jusqu’à ce jour inédit en français, voici donc L’étreinte fugitive qui aborde également la question de l’identitaire mais non plus du côté de ce qui nous précède (la famille et son histoire) mais bien plutôt dans une exploration des paramètres qui nous définissent : qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’un homme gai, qu’est-ce qu’un père, etc?
Le tout n’est pas sans intérêt, mais aurait sans aucun doute mérité d’être un peu plus ramassé. On a le sentiment que l’auteur s’éparpille dans toutes sortes de directions dont la pertinence nous échappe parfois.
Les disparus / Daniel Mendelsohn. Paris : Flammarion, 2009. 940p.
L’étreinte fugitive / Daniel Mendelsohn. Paris : Flammarion, 2009. 288p.
