La Pride d’Abilene, au Texas, s’est déroulée le 20 septembre sous haute surveillance, après l’arrestation la veille d’un homme accusé d’avoir menacé de commettre une fusillade contre l’événement.
Joshua Cole, 29 ans, originaire d la petite ville d’Anson, avait publié sur Facebook plusieurs messages appelant à « s’armer » et à « envoyer un message » aux participants, accusés de « prendre la place » de l’activiste conservateur Charlie Kirk, tué quelques jours plus tôt dans l’Utah. Sous le pseudonyme « Jay Dubya », il affirmait qu’il suffirait de viser « les trente personnes » présentes pour « montrer l’exemple ».
Arrêté lors d’un contrôle routier, Cole a reconnu être l’auteur des messages et a admis posséder une arme à feu, tout en assurant n’avoir eu aucune intention de passer à l’acte. Il encourt jusqu’à cinq ans de prison pour « communications menaçantes ».
Malgré ces menaces, l’événement baptisé Rainbow Revolution s’est tenu comme prévu, réunissant plusieurs dizaines de participants sous la protection des forces de l’ordre. L’association Abilene Pride Alliance a salué la réactivité des autorités et indiqué avoir reçu plus de 4 000 dollars de dons pour renforcer la sécurité.
Ces menaces interviennent dans un climat tendu, marqué par la multiplication des agressions et appels à la violence contre les Pride, notamment dans le Sud et le Midwest. Le département de la Sécurité intérieure avait d’ailleurs alerté en mai que les événements LGBTQIA+ figuraient parmi les cibles potentielles d’extrémistes.
Au-delà des États-Unis, les services de renseignement européens s’inquiètent de voir ces appels à la haine circuler désormais à l’échelle transnationale, poussant à renforcer la sécurité autour des marches des fiertés dans plusieurs pays.
