Un double drame secoue la petite ville d’Eastvale. Un homme est retrouvé pendu à un arbre au fin fond d’une forêt. Suicide ou meurtre déguisé?
Une lettre retrouvée dans la voiture abandonnée du mort, mène à une seconde scène de crime des plus atroces : le corps d’un homme horriblement mutilé, la tête défoncée, les organes génitaux broyés.
Les deux hommes, dans la soixantaine, étaient amants: le premier, Mark Hardcastle, est un décorateur de théâtre issu de la classe populaire; le second, Laurence Silber, est un riche héritier. Il semble bien que Mark ait tué son amant, entraîné par une crise de jalousie, et qu’ensuite il se soit pendu, taraudé par la culpabilité et par le chagrin.
Mais ce scénario est-il exact? Et si oui, se pourrait-il que la vérité soit un peu plus tordue? Après tout, il s’avère que Laurence a fait partie des services secrets britanniques, le MI6, et il semble qu’il ait eu vent de multiples secrets.
Se pourrait-il que le gouvernement ait désespérément cherché à empêcher la révélation de douloureuses malversations? Étrangement, la pièce de théâtre Othello apportera quelques lumières dans cette ténébreuse enquête.
Une intrigue bien menée, mais qui quelquefois manque un peu de crédibilité. Après tout, il est bien loin le temps où l’on pouvait croire que certains secrets puissent complètement déstabiliser le gouvernement.
N’empêche que le tout est bien ficelé, et les amateurs de l’inspecteur Banks y trouveront leur compte. Pour les non initiés, c’est l’occasion de s’initier à ce policier considéré comme l’un des enquêteurs prépondérants du roman policier britannique.
Toutes les couleurs des ténèbres / Peter Robinson. Paris : Albin Michel, 2010. 501p. (Le livre de poche)
