L’Arabie saoudite achète encore une fois des sportifs afin de redorer son image sur la scène internationale.
Rafael Nadal est devenu l’ambassadeur de la fédération saoudienne de tennis, mardi. L’Espagnol, qui est âgé de 37 ans et qui a gagné 22 titres du Grand Chelem en carrière, s’est absenté des Internationaux de tennis d’Australie afin de récupérer d’une déchirure musculaire survenue près de la hanche où il a récemment été opéré. Il espérait effectuer son retour au jeu à Melbourne Park après avoir raté l’essentiel de la saison 2023.
Nadal aura notamment le mandat de faire la promotion du tennis en Arabie saoudite et pourra y établir une nouvelle Académie Rafael Nadal.
Cette annonce confirme les ambitions de l’Arabie saoudite en tennis, après que ce pays du Moyen-Orient eut accepté de présenter le tournoi Next Gen de l’ATP, qui réunit les meilleurs joueurs de 21 ans et moins, à Djeddah jusqu’en 2027. Le circuit féminin est également en pourparlers avec l’Arabie saoudite pour y présenter les Finales de la WTA.
De nombreux groupes de défense des droits de la personne prétendent que les femmes continuent d’être bafouées dans la cellule familiale saoudienne, et rappellent que l’homosexualité est encore un tabou, comme c’est le cas un peu partout dans cette région du globe.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane travaille sans relâche afin de redorer le blason de son pays, qui a été terni entre autres à la suite de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 (assassinat qui aurait été commandité directement par le prince… s’il faut en croire les rapports des services du renseignements américains, britanniques et turques). Il souhaite également diversifier l’économie de l’Arabie saoudite, et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.
