L’Association médicale canadienne (AMC) est grandement préoccupée par tout projet gouvernemental qui aurait pour effet de limiter l’accès à des soins médicaux fondés sur des données probantes, comme l’intention du gouvernement de l’Alberta d’imposer des restrictions sur les traitements d’affirmation de genre offerts à la jeune patientèle transgenre.
Les Canadiennes et les Canadiens ont le droit de faire leurs propres choix concernant leur santé, en bénéficiant du soutien de leur famille et des conseils de membres d’une profession de la santé réglementée, et sans être soumis à une forme quelconque d’ingérence politique.
L’exploration qui mène une personne à déterminer son orientation sexuelle et son identité de genre fait partie d’une enfance et d’une adolescence normales. Il n’y a pas d’approche unique pour traiter une patiente ou un patient aux prises avec la dysphorie de genre. Toutefois, restreindre l’accès aux options de traitement optimales pourrait causer des dommages irréversibles chez certaines personnes.
Le bien-être des enfants passe par l’accès universel à une gamme complète de soins de santé. C’est bien connu, les jeunes personnes transgenres courent un risque accru de souffrir de problèmes de santé mentale, entre autres de tendances suicidaires, en raison de la stigmatisation qu’elles subissent. En fournissant un éventail complet d’options de soins de santé, nous soutenons la dignité et l’humanité des personnes transgenres et nous renforçons l’idée que chaque personne a droit au soutien médical nécessaire pour pouvoir s’exprimer pleinement telle qu’elle est.
Nous exhortons avec insistance les gouvernements à consulter les professionnelles et professionnels de la santé, qui détiennent l’expertise dans leur domaine, lorsqu’ils songent à modifier les politiques liées aux soins de santé.
Dre Kathleen Ross
Présidente de l’Association médicale canadienne
