Pour celles et ceux qui pensaient que les fourgonnettes étaient aussi obsolètes que le bon vieux téléphone à cadran, sachez que certains constructeurs résistent. Si ces familiales ont tendance à disparaître du continent Nord Américain, elles continuent à être en demande sous d’autres cieux. Les constructeurs japonais et coréens le savent et en ce sens il n’est pas étonnant de voir chez Kia la fourgonnette Sedona remplacée pour 2021. Elle s’appelle dorénavant Carnival. Toyota a décidé aussi de remplacer sa fourgonnette Sienna qui affichait 10 années au compteur d’existence.
On ne réinvente pas le genre, on tente simplement de l’inscrire dans le style qui prévaut aujourd’hui, avec des lignes aux angles saillants.
Kia Carnival
La fourgonnette Sedona laisse la place à la Carnival. En fait, Kia a décidé de donner aux modèles américains le nom générique de sa camionnette sous d’autres cieux. Certes le nom fait penser tout de suite à la fête, à la musique brésilienne, et à un temps tout récemment révolu. De plus, la Carnival vise une clientèle qui a besoin d’espace et de places pour accueillir de 7 à 8 passagers selon les versions. Ce sont bien évidemment les familles qui regarderont d’un œil intéressé. Les lignes s’inspirent des autres modèles Kia, ce type de véhicule, surtout du Sorento et du Seltos. Au premier abord, le Carnival semble plus robuste et plus massif que la génération précédente ce qui peut donner un sentiment de plus grande sécurité. Les fourgonnettes se veulent des véhicules à vivre, pratiques et polyvalents.
L’aménagement de l’espace intérieur concentre tous les efforts des designers pour que les occupants s’y sentent bien et ce même sur de longs trajets. Deux configurations sont possibles, une à 8 places avec une banquette coulissante pour la seconde rangée, et dont le dossier central peut se rabattre et former une tablette. Pour la version à 7 places, la banquette est remplacée par deux sièges capitaine, coulissants eux aussi, chauffés et ventilés avec des repose-pieds réglables. Bien sûr, dans les deux versions, les sièges peuvent être enlevés en fonction des besoins. Pour le tableau de bord, Kia a choisi la simplicité et la fonctionnalité. En fait deux écrans permettent au conducteur un meilleur contrôle du comportement du véhicule et de sa conduite en ayant tout à portée des doigts. D’où le grand écran tactile qui couvre deux tiers de la planche de bord.
Pour promener en toute tranquillité, famille, amis, équipements, un seul moteur est proposé un V6 de 3,5 litres accouplé à une boîte automatique à 8 rapports pour une puissance de 290 chevaux, puissance suffisante pour un véhicule qui n’a aucune prétention à être sportive. Un petit bémol toutefois, le Carnival ne propose aucune version avec rouage intégral, ce qui serait un plus dans nos terres d’hiver. Le prix de départ est de 34 495$ pour la version LX. Quatre autres versions sont proposées et chacune gagne en confort et en technologie.
Pour Kia, le Carnival est un exemple emblématique de ce que doit devenir la fourgonnette un «véhicule infiniment évolutif (VIE)». Ce sont eux qui le disent.
Toyota Sienna
Toyota n’a pas dit son dernier mot avec la fourgonnette. Comme Kia, il entend conserver une part de ce marché sur le continent et a dévoilé un tout nouveau Sienna qui ne manque pas d’atouts. Comme pour son concurrent coréen, le constructeur japonais a choisi la carte esthétique éloignant l’image purement et simplement utilitaire. La calandre et la découpe des phares à donnent une touche d’agressivité alors que les lignes avec renflements au passage des roues lui confèrent une nette impression de robustesse. Et puis pour être sûr d’être dans la course, toutes les versions de ce nouveau Sienna sont proposées avec un moteur hybride, qui diminue la consommation, enfin, le rouage intégral est disponible en option.
À l’intérieur on retrouve la sobriété, voire l’austérité de la planche de bord, à croire que les concepteurs ne veulent pas effrayer les nouveaux acheteurs. Contrairement à une tendance de plus en plus répandue, l’écran tactile pour toutes les connexions technologiques n’est pas intégré à la planche de bord, mais ajouté au centre. J’avoue que je ne suis pas un partisan de cet agencement. L’écran trônant semble toujours avoir été ajouté, comme il y a quelques années, on devrait greffer le GPS. Mais c’est une question de goût. Bien sûr l’accent a été porté sur une plus grande surface vitrée pour le poste de pilotage, et notons que l’écran est suffisamment grand pour que le conducteur n’ait pas à se pencher pour en activer toutes les fonctions. Les passagers bénéficient d’une seconde rangée avec deux fauteuils ou d’une banquette au choix, tandis que la troisième rangée se compose d’une banquette pouvant accueillir trois passagers, et se fraction pour disparaître en partie totalement dans le plancher. Petit plus mais en option, les passagers peuvent avoir droit à un écran HD d’une dimension de 11,6 pouces, pas tout à fait comme à la maison, mais ça s’en vient. Bien sûr, le Sienna fait la part belle aux espaces de rangement, avec un total de neuf prises USB et bien sûr, comme véhicule qui peut recevoir des enfants, la technologie de sécurité active est privilégiée dont le système précollision avec détection des piétons. Le Toyota Sienna n’est pas donné, le modèle de base commence à 42 329 $ mais on peut compter sur la qualité de fabrication et la fiabilité de la marque.
En passant
Selon le chef de la nation Cherokee aux États-Unis, Chuck Hoskin Jr., il est temps pour Jeep de s’en départir après quelque 45 ans. « Je suis sûr que c’est bien intentionné, mais le fait d’avoir notre nom collé sur un véhicule ne nous honore pas, a-t-il déclaré au site Car and Driver.
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