C’est par une ovation debout que le public de la Place des Arts a accueilli les animateurs, vendredi soir, deux anciens colocataires de Big Brother Célébrités.
On peut dire que les deux comparses ont livré la marchandise et répondu aux attentes de leurs fans. Leur complicité évidente et les tenues extravagantes de Rita ont fait oublier la faiblesse de certains passages. Évidemment, il a été question de Big Brotherdans leur numéro d’ouverture et du fait que Jean-François / Rita Baga ait été éliminé dans les premières semaines de la compétition, alors que Jean-Thomas a remporté les grands honneurs. En milieu de spectacle, ils nous ont transportés aux funérailles de Papa Prune, la chatte de Jean-Thomas Jobin, décédée au printemps. Le sketch mettait aussi en scène les humoristes Korine Côté, Mathieu Dufour et Christine Morency, et nous a proposé certaines lignes mémorables.
Julien Corriveau a aussi participé à un sketch avec les deux animateurs en tant qu’ancienne drag queen transformée en homme blanc hétéronormatif après l’ingestion d’une pilule miracle.
Côté des invités, Alex Perron a très bien tiré son épingle du jeu. Il a ouvert le bal avec un numéro formidablement bien écrit sur le fait qu’on doit faire attention à ce qu’on dit dans la sphère publique, particulièrement en humour. Il a repris la blague de Pet et Répète, mais sans la moindre possibilité d’un scandale ultérieur. Il a donc raconté l’histoire de deux oiseaux sur une branche en ajoutant des remarques et des spécifications à chacun de ses énoncés. « Cette blague est sous la supervision du ministère de la Faune »; « Les membres ont été élus par les oiseaux eux-mêmes dans un processus démocratique et équitable».
Parmi les autres humoristes présents, Virginie Fortin s’est présentée sous les traits d’un macho déplacé en veste de cuir du nom de Pat Pratte. « Pour moi, fifi ça ne veut pas dire gai, ça veut dire tapette. » Il y avait peut-être un peu trop de niveaux dans son numéro pour atteindre la cible (une femme déguisée en homme qui fait des blagues volontairement scabreuses dans le but de déclencher des rires francs et d’engendrer une réflexion sur la masculinité toxique), mais elle nous a fait rire tout de même.