Un musée basé à Washington D.C. a annulé deux expositions mettant en vedette des artistes noirs et LGBTQ+, quelques semaines seulement après la répression du président Donald Trump contre les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI).
Le Art Museum of the Americas, géré par l’Organisation des États américains (OEA), devait ouvrir les deux expositions en mars. Cheryl D. Edwards et Andil Gosine, les commissaires des deux expositions, mais fin février ont reçu des appels téléphoniques de la directrice du musée, Adriana Ospina, pour les informer que les expositions ont été annulées sans autre explication.
L’exposition d’Edwards présentait des œuvres d’artistes majoritairement noirs, tandis que celle d’Andil Gosine — Nature’s Wild — présentait des œuvres de personnes queer de couleur. Cela survient après que le président Trump a émis un décret exécutif visant à mettre fin aux « programmes gouvernementaux radicaux et inutiles de DEI » et donc à supprimer le financement fédéral de toutes les initiatives de diversité et d’inclusion.
L’OAS est une organisation internationale à but non lucratif qui reçoit des fonds de plus de 30 pays, mais la majorité de ces fonds provient des États-Unis. Le musée est donc financé par le gouvernement fédéral – même indirectement – et serait donc obligé de se conformer aux règles pour maintenir ses réserves de trésorerie.
Par ailleurs, les immenses institutions du National Gallery of Art et du Smithsonian ont déjà fermé des départements axés sur le soutien aux minorités raciales et la diversification de leurs collections à la lumière de l’ordonnance, tandis que l’U.S Marine Band a récemment annulé une collaboration avec de jeunes musiciens de couleur.
Edwards a précisé au Washington Post que la décision d’annuler son exposition est directement liée au décret, car son exposition est considérée par l’administration trump comme une pratique d’«ÉDI».
L’exposition d’Edwards s’intitulait « Before the Americas » et présenterait des œuvres d’artistes afro-américains, afro-latinos et caribéens, visant à retracer l’influence de la traite transatlantique des esclaves à travers des générations d’art.
