Dimanche, 16 novembre 2025
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    Parlons «marches»…

    Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps (de 2007 à 2013), Montréal avait en même temps un festival culturel LGBTQ+ (Divers/Cité) qui se tenaient sur une semaine, suivi quelques jours plus tard des célébrations de Fierté Montréal et, en parallèle, sur une période d’un mois se déroulaient les événements indépendants militants du collectif Pervers/Cité et ceux du P!nk Bloc, qui répondaient chacun à des désirs de visibilité différents et des objectifs militants qui l’étaient tout autant.

    Et, on a (eu), des marches spécifiquement pour les droits et la visibilité trans (parfois 2 différentes la même année), la visibilité lesbienne (Dyke March et la Marche lesbienne) qui se sont tenues en amont ou au début du festival Fierté Montréal ou simplement hors du festival plus tôt dans l’année, parfois plus en lien avec la tenue des journées de visibilité. Rappelons aussi qu’on marche maintenant contre l’homophobie, la transphobie et la lesbophobie, autour du 17 mai (à l’invitation de la Fondation Émergence), et qu’on a longtemps marché à Ça marche (à l’invitation de la Fondation Farah), pour la lutte contre le sida/vih et que plusieurs jeunes militants queer et leurs allié.es marchent maintenant depuis près de 2 ans, presque tous les samedis au centre-ville de Montréal en soutien à une Palestine reconnue et libre du contrôle d’Israël.

    Rien n’empêche donc de marcher plus d’une fois dans l’année pour revendiquer des droits ou soutenir diverses causes. Cela dit, peut-être serait-il souhaitable à l’avenir de choisir d’autres dates que le dimanche du défilé de Fierté Montréal, pour marcher pour des causes et enjeux spécifiques? D’autant plus que depuis plus de 45 ans, on a marché pour la fierté à des périodes différentes de l’année, selon l’organisme ou le collectif qui organisait l’événement, à chaque année : avant ou après la Saint-Jean, à la fin juillet, le premier dimanche d’aout ou le second comme c’est maintenant le cas avec Fierté Montréal.

    Il y a place à l’expression de revendications diverses voire contradictoires, sans prendre en otage la communauté et ses alliées et surtout les groupes LGBTQ+ de services, de lobby, ou identitaires qui se voit forcés de choisir… ou de déployer des contingents différents aux deux marches ou de devoir prendre la décision de tout simplement ne pas marcher, afin de ne pas prendre position sur des enjeux clivants, devant les membres et bénévoles qui se déchirent (et oui notre équipe en a eu écho et a reçu des dizaines et des dizaines de commentaires et plaintes de plusieurs qui se sont retrouvé.es entre deux feux) sur des enjeux d’intersectionnalité et de valeurs.

    L’avenir nous dira combien bienveillante et conciliante la communauté pourra se montrer avec elle-même…

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