Dimanche, 23 mars 2025
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    Roumanie: marche des fiertés à Bucharest sur fond d’inquiétude pour les droits des LGBT

    La Roumanie n’a dépénalisé l’homosexualité qu’au début des années 2000 et n’autorise toujours ni le mariage ni l’union civile entre personnes de même sexe.

    Les manifestants, plus de 15 000 selon les organisateurs, ont sillonné le centre de la capitale avec des drapeaux arc-en-ciel, symbole du mouvement LGBTQ+.

    Le défilé s’est déroulé sans incident mais sous haute surveillance policière, avant un rassemblement dans un parc proche du Parlement.

    Plus tôt dans la journée, environ 200 personnes, dont certaines brandissaient des icônes orthodoxes, avaient participé à une «marche de la normalité», à l’appel d’un parti d’extrême-droite, Noua Dreapta.

    «Le fait que les marches des fiertés sont de plus en plus grandes tandis que les groupes d’extrême droite sont de plus en plus petits est un signe positif», s’est félicité le Norvégien Tor-Hugne Olsen, responsable au sein de la Fédération internationale de la Parenté planifiée (IPPF).

    «Mais nous voyons en même temps des projets de loi qui visent à réduire les droits de LGBT ou encore l’accès à l’éducation sexuelle», a-t-il ajouté.

    Un texte destiné à empêcher «la promotion de l’homosexualité et du changement de sexe» auprès des mineurs, rédigé par des élus membres de la minorité hongroise au Parlement de Bucarest, a été adopté tacitement par les sénateurs et devrait être prochainement soumis au vote des députés.

    «Si elle est adoptée, cette proposition de loi, qui est contraire aux normes de l’Union européenne, portera gravement atteinte à la liberté d’expression et aux droits des personnes LGBT», s’inquiète Oana Baluta, professeure à l’Université de Bucarest, rencontrée parmi les manifestants.

    «Il s’agirait d’un précédent dangereux car ensuite on risque de se voir interdire le droit de parler d’avortement ou d’éducation sexuelle», dans un pays figurant en tête en Europe pour le nombre de grossesses chez les adolescentes et où l’accès aux IVG est de plus en plus difficile.

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