Vendredi, 29 mars 2024
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    Zone rouge : Zone critique

    Avant de parler du p’tit renne au nez rouge, en décembre, je dois m’incliner vis-à-vis de la négativité en zone rouge, dans laquelle nous vivons présentement. Entrée en zone critique.

    À l’heure où Montréal, comme le reste de la province, est en zone rouge, je continue, comme d’habitude, à m’informer des évènements, par le biais des médias. À n’en point douter, je ne suis pas de celles qui se rangent du côté des complotistes et des anti-masques pour clamer haut et fort que le gouvernement et les médias font de la désinformation ou de la propagande… D’ailleurs, le mot est un peu fort et Joseph Goebbels, jadis ministre de la propagande au sein du Troisième Reich, se retournerait probablement dans sa tombe. Bref, ce que je tente de dire ici, c’est que nous sommes des êtres doués de raison, et à nous de l’utiliser à bon escient. À priori, il est primordial de s’informer (et pas sur le blogue de Ti-Joe (Mé)Connaissant qui pense que la terre est plate), pour d’abord discuter de l’information et de la façon dont elle est véhiculée. Ça, c’est la base. Sinon, c’est un peu comme se plaindre de la démocratie, sans exercer son droit de vote. Chialer que les gens conduisent mal, sans même avoir tenté de passer son permis. Vous comprenez où je veux en venir? Faut quand même savoir un peu de quoi on parle et connaitre les bases du langage, si on veut prendre part à la discussion… Cela étant dit, ces temps-ci, l’information semble plus que jamais en zone rouge. J’avoue que regarder les nouvelles sans avoir le goût de pleurer (ou même de crier, selon le cas) est pratiquement devenu un tour de force…

    Il y a d’abord l’environnement. L’autre jour, La Presse annonçait qu’en vingt ans, le nombre de catastrophes naturelles a doublé, dû aux changements climatiques. Si Trump nie toujours le réchauffement climatique (au secours, quelqu’un!), il est pourtant bien réel. Fakes news ou pas, imbécile heureux ou doctorant en météorologie, il n’y a qu’à sortir dehors et comparer la température avec les dernières années pour constater qu’il n’y a pas de « propagande médiatique sur le climat » et que l’information est bien réelle. Et pour cause, les catastrophes naturelles s’enchainent sous nos yeux : les Tsunamis en Asie, les feux de forêt en Californie, sans oublier l’Australie, les ouragans en Nouvelle-Orléans et les inondations au Québec, pour ne nommer que ceux-ci… Aviez-vous vraiment besoin que la jeune Greta vienne vous faire la leçon pour y croire et vous mobiliser?

    Cela dit, j’aime beaucoup Greta. Avant tout pour le geste, l’action militante. Bref, le simple fait d’être une jeune femme et d’élever sa voix haut et fort est ici un acte de courage; d’y aller d’une prise de parole dans la sphère publique et de militer pour ce qui lui tient à cœur. Car la planète, comme le monde qui la peuple, est malade. Oui, le monde est malade! (Mais vous n’aviez pas besoin que je vous le rappelle, n’est-ce pas?) Quand vous laissez une femme mourir sur son lit
    d’hôpital à Joliette, alors que les dernières paroles qu’elle entendra sont des propos racistes et méchants de l’infirmière qui la soigne (?), je me dis que c’est la fin. La fin d’un monde juste et bon. Joyce Echaquan ne méritait pas un tel traitement. Dieu – dans le sens spirituel du terme, celui qui ne juge pas et qui n’est associé à aucune religion – j’espère que tu aideras son âme à trouver la paix. Parlant de paix, à l’image de tels évènements, on ne peut que constater la montée du racisme et le recul des droits des femmes. Est-ce que la pandémie a accéléré le tout? Entre autres choses, certainement. À l’heure où le nombrilisme prime sur les luttes collectives, ne nous étonnons guère. Et voilà que des gens descendent dans la rue crier leur désespoir d’une liberté individuelle brimée lorsqu’on leur demande de porter un couvre-visage en public pour protéger la santé des autres. « Et si ce masque était une invention des gouvernements pour nous manipuler, diront-ils ? »… À savoir que si le gouvernement avait voulu réellement te manipuler et entraver ta liberté individuelle, il aurait pu faire des choses bien pires que de te demander de porter un bout de tissus (aux couleurs de ton choix) sur ton visage dans des lieux publics et intérieurs… #DeuxièmeGuerreMondiale CesTrainsQuiMènentAuxDouches

    Et si ces temps difficiles devenaient un moment pour prendre du recul? Réfléchir à comment trouver la paix intérieure, pour mieux faire la paix autour de soi? Se taire (le masque n’est pas une si mauvaise chose…) pour mieux entendre sa voix intérieure et se laisser guider. Si ces mots semblent tout droit sortis d’une retraite spirituelle, avouez qu’il vaut parfois mieux se taire (que d’aller crier des bêtises dans les rues ou à la face des gens (Trump et ses fakes news), ou par derrière (sur leur lit d’hôpital). Si j’ai débuté cette chronique en exposant l’environnement physique dans lequel nous évoluons, n’oublions guère l’environnement psychique, celui sur lequel notre environnement physique (toxique) a un impact immédiat; racisme, sexisme, sensation-
    nalisme, peur, pandémie, catastrophes climatiques (et humaines), tous ces maux sociaux que nous expérimentons présentement ont un effet sur notre santé mentale. Dépressifs, bipolaires, médicamentés ou non, anxieux ou pas, avouons que ce contexte n’augure rien de bon pour notre santé mentale. Jeunes et moins jeunes sont isolés, alors que l’Homme a besoin de contacts sociaux. Si cette zone rouge liée à la pandémie se situe en présentiel, sur une carte, n’oublions pas qu’elle se situe également « en virtuel » en zone grise, dans nos têtes. Si Bell « cause pour la cause » le 28 janvier, la Journée mondiale de la santé mentale avait lieu le 10 octobre dernier. J’ai eu une pensée pour ma grand-mère qui diagnostiquée « maniaco-dépressive », a vécu à une époque où la maladie mentale était associée aux fous et la femme aux fourneaux. Les temps ont changé, certes, ne nous asseyons pas sur nos lauriers. Si aujourd’hui, le ciel menace de nous tomber sur la tête, il est temps de se retrousser les manches et de sortir de cette zone rouge. Et ce, avant de devenir le dindon de la farce pour le temps des fêtes.

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