Vendredi, 19 septembre 2025
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    Une étude révèle que la majorité des personnes LGBTQ+ évitent les gestes d’affection en public

    Un sondage récent met en évidence le malaise persistant des personnes LGBTQ+ au Royaume-Uni face aux démonstrations d’affection dans l’espace public, illustrant la réalité d’un climat de discrimination toujours présent.

    Menée par YouGov auprès de près de 3 000 résidents, entre le 30 mai et le 25 juin, l’enquête révèle que 71 % des hommes gays et 66 % des femmes lesbiennes évitent régulièrement d’exprimer leur affection en public, par crainte d’agressions ou de remarques homophobes. Ce phénomène touche également 30 % des hommes bisexuels et 15 % des femmes bisexuelles.

    Dans le détail, 63 % des hommes gais déclarent ne pas se sentir à l’aise à l’idée d’embrasser leur partenaire en public, et 56 % préfèrent éviter de lui tenir la main. Les femmes lesbiennes sont également concernées, avec 49 % exprimant un inconfort face aux baisers publics, et 28 % à la simple tenue de main.

    Ce malaise s’explique aussi par l’expérience directe des violences : deux tiers des personnes gais et lesbiennes interrogées affirment avoir été confrontées à des actes hostiles en raison de gestes d’affection. Pour près de la moitié d’entre elles, ces incidents se sont produits au cours des cinq dernières années.

    Souvent reléguées au second plan, les personnes trans vivent une insécurité tout aussi préoccupante : seules 36 % déclarent ne jamais se sentir en danger lorsqu’elles se promènent avec leur partenaire en journée, contre 63 % chez les personnes hétérosexuelles et 43 % chez les personnes queer cisgenres.

    Rappelons que ces dernières années, le gouvernement britannique a adopté plusieurs mesures restrictives à l’égard des personnes trans, notamment l’interdiction durable des bloqueurs de puberté pour les mineurs trans, bien que ces traitements restent autorisés pour les enfants cisgenres souffrant de puberté précoce. En avril, la Cour suprême a en outre réaffirmé une définition juridique du genre fondée sur le sexe assigné à la naissance, permettant ainsi d’exclure des femmes trans des espaces non mixtes, même munies d’un certificat de reconnaissance de genre.

    Dans ce climat tendu, les chiffres officiels confirment une hausse inquiétante des violences : entre mars 2023 et mars 2024, près de 23 000 crimes de haine liés à l’orientation sexuelle et 4 870 infractions transphobes ont été enregistrés.

    Ces résultats rappellent qu’au-delà des avancées législatives, l’égalité réelle passe par une transformation durable des mentalités et une réappropriation sereine de l’espace public, y compris pour les gestes les plus simples, sans avoir à se cacher.

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