Vendredi, 24 octobre 2025
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    Alexander Skarsgård et Harry Melling célèbrent la sexualité cuir sans clichés dans Pillion

    Le cinéma queer britannique s’apprête à faire vibrer les spectateurs du festival Image+nation avec Pillion, un film aussi cru qu’émouvant sur le désir, le pouvoir et les liens inattendus qui se tissent dans le monde du cuir. Porté par Alexander Skarsgård (Big Little LiesTrue Blood) et Harry Melling (le cousin agaçant de Harry Potter devenu acteur dramatique accompli), le long métrage explore une relation dom/sub loin des stéréotypes, où la tendresse et la maladresse ont autant leur place que le sexe et la domination.

    Un Noël pas comme les autres
    Dans Pillion, Melling incarne Colin, un placide agent de circulation et chanteur amateur vivant encore chez ses parents. Sa vie bien rangée bascule la veille de Noël, lorsqu’il croise Ray (Skarsgård), un mystérieux motard vêtu de cuir qui lui propose une rencontre aussi directe qu’irrésistible. Ce premier contact le plonge dans une dynamique où Ray se révèle dominant et Colin, peu à peu, accepte son rôle de soumis.

    Mais loin de se réduire à une caricature de la culture BDSM, Pillion montre comment le pouvoir et la vulnérabilité peuvent s’entremêler dans des relations consenties et complexes. Colin découvre bientôt l’univers de Ray et de sa bande de bikers queer, un microcosme où les couples dom/sub expriment leur intimité à des degrés très variés.

    Des scènes intimes “authentiques”, pas simplement sexy
    En entrevue avec le site PinkNews lors de la première mondiale du film au BFI London Film Festival, Alexander Skarsgård a expliqué que l’équipe voulait à tout prix éviter les clichés associés aux relations de domination.

    « Après la grande scène d’orgie, on voit certains couples très affectueux, chaleureux, amoureux, même dans une relation dom/sub. Ce n’est pas parce qu’il y a une dynamique de pouvoir qu’on ne peut pas se coller ou s’embrasser », précise-t-il.

    Pour l’acteur suédois, le réalisme passait avant tout : « Le sexe peut être maladroit, drôle, étrange. Il n’a pas besoin d’être sexy tout le temps. On voulait que les scènes de groupe paraissent vraies, mais aussi que chaque couple ait sa propre façon d’exprimer le désir. Par exemple, Ray et Colin ne s’embrassent jamais, mais ce n’est pas une règle pour tout le monde. »

    Apprendre à connaître un sous-monde queer méconnu
    Harry Melling, qui porte le film avec une intensité retenue, espère que Pillion éveillera la curiosité du public sur la culture dom/sub. « Ce qui me touche dans ce film, c’est qu’il raconte une histoire qu’on entend rarement. Si ça permet aux gens — queer ou non — de mieux comprendre un univers qu’ils connaissent peu, alors ce sera déjà une belle réussite », confie-t-il. L’acteur, visiblement à l’aise malgré les scènes explicites, affirme s’être senti en confiance grâce à l’équipe et à la présence d’un coordinateur d’intimité reconnu, Robbie Taylor Hunt (Red, White & Royal BlueHeartstopper). « Ces scènes n’étaient pas là pour choquer, mais pour faire avancer la relation. C’est ce qui les rend crédibles. »

    Un regard sensible sur le désir queer
    Réalisé par Harry Lighton, Pillion est le premier long métrage d’un jeune cinéaste déjà salué pour son regard délicat sur la masculinité queer. En abordant la sexualité cuir sans sensationnalisme, le film pose un regard à la fois cru et tendre sur la façon dont les hommes gais peuvent redéfinir les notions de pouvoir, d’intimité et de connexion.

    Après sa première mondiale au BFI de Londres, Pillion sera présenté au festival international de films LGBTQueer de Montréal, Image+nation, qui se tiendra du 20 au 30 novembre, avant une sortie en salles prévue en 2026.

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