Récemment Ottawa a publié une mise à jour de ses avis concernant les exigences d’entrée et de sortie aux États-Unis. Cet avis comporte une note particulière destinée aux personnes 2SLGBTQI+, surtout celles qui utilisent un passeport portant le marqueur de genre « X ».
Selon l’avis officiel :
« Les systèmes fédéraux américains changent et n’acceptent plus les indicateurs d’identité de genre. Les agents fédéraux peuvent maintenant exiger que les individus fournissent une information liée au sexe ou au genre. Cela peut se produire lors du passage à la frontière ou lors du traitement de formulaires fédéraux liés aux visas, aux programmes NEXUS, aux passeports, à la sécurité sociale ou aux manifestes de passagers. Les détenteurs de visas américains en vigueur pourraient également être concernés. »
Le gouvernement du Canada rappelle qu’il délivre des passeports avec un identifiant « X », mais ne peut garantir l’entrée ou le transit dans d’autres pays. Selon CBC, environ 3 600 Canadien·ne·s possèdent un passeport avec ce marqueur.
Cette mise en garde survient quelques mois après que le président Donald Trump a signé un décret reconnaissant uniquement deux sexes : masculin et féminin.
Comment vérifier quels pays sont sécuritaires pour les personnes 2SLGBTQI+ ?
Pour les avis de voyage les plus récents, Ottawa invite les citoyen·ne·s à consulter le site travel.gc.ca, régulièrement mis à jour pour refléter les lois hostiles aux personnes 2SLGBTQI+ adoptées dans certains États américains. Le site inclut aussi des avis concernant l’augmentation du contrôle frontalier.
La section Santé et sécurité en voyage comporte désormais une rubrique dédiée aux voyages 2SLGBTQI+. On y retrouve des conseils sur :
- • les précautions à prendre avant le départ
- • les voyages avec enfants
- • la sécurité personnelle
- • les ressources disponibles en cas de besoin
Le gouvernement rappelle également que les voyageur·euse·s doivent respecter les lois locales, même lorsque celles-ci entrent en conflit avec leurs droits humains. Il note que les autorités étrangères peuvent consulter les comptes de médias sociaux et l’historique de navigation des visiteurs.

