Lundi, 19 mai 2025
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    Daniel Barkley s’installe à la Galerie D’Este

    Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de l’artiste de renommée internationale Daniel Barkley. Longtemps représenté par la Galerie Dominique Bouffard, mais celle-ci ayant fermé, l’artiste peintre s’en va maintenant vers la Galerie D’Este, boulevard Saint-Laurent. Toujours aussi imaginatif et amoureux de la peinture classique et de l’histoire de l’art, on pourra y découvrir quelques-unes de ses toiles au courant des prochains mois.

    «Ouverte il y a déjà plus de 13 ans, la Galerie D’Este me connait bien puisque j’allais à leurs vernissages, indique Daniel Barkley. Cependant, située à l’époque à Westmount, la galerie n’était pas sûre de m’engager, certains personnages nus faisait problème. La nudité des personnages ne dérangeait pas les responsables de la galerie, mais une certaine clientèle de baby-boomers avait un peu plus de misère avec la nudité masculine. Par contre, maintenant que la Galerie est sur le boul. Saint-Laurent, la clientèle est plus diversifiée. Je suis donc très content maintenant d’être à cette galerie-là.»

    L’artiste Daniel Barkley

    Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, Daniel a été présent dans près d’une quarantaine d’expositions collectives depuis 1982 (dont Sante Fe, Mexico, New York, San Francisco, entre autres) et dans plus d’une vingtaine d’expositions solos à Montréal, Toronto, Calgary, etc. Mais ce n’est pas tout, Daniel Barkley s’est vu remettre cinq prix et bourses depuis l’an 2000, dont trois prix de la Société Canadienne des peintres en aquarelle.

    Mais qu’est-ce qui inspire Daniel Barkley? «En ce moment, je suis en train de peindre une grande fresque, une Bacchanale inspirée de l’art classique de la Renaissance, poursuit-il. Ce qui m’intéresse, c’est de transformer les thèmes historiques de l’art classique, cela peut provenir de l’histoire religieuse et biblique ou de la mythologie gréco-romaine, comme dans ce cas-ci, mais avec une vision contemporaine.

    Dans cette Bacchanale, on retrouve des personnages très beaux, avec des costumes chatoyants, ils vivent comme dans un rêve, mais il y a un paysage assez sombre de bouteilles, de cannettes, de déchets jetés par terre, cela représente ce que nous faisons avec notre environnement que nous négligeons. Et il faut en prendre conscience. C’est aussi un message qu’il faut prendre soin de l’environnement… »

    La préoccupation environnementale est, en effet, un des problèmes traités dans les oeuvres de Daniel Barkley. «Quand je travaille, je pense à de telles choses, je m’en sers comme paysages, c’est en toile de fond, cela frappe alors le spectateur.»

    Le nu est aussi un thème récurrent de l’art de cet artiste montréalais. La nudité fait partie intégrante de l’art et de l’histoire de l’art. Malgré l’avancement de la société, on dirait que le nu, et surtout le nu frontal masculin, tend encore à déranger et à faire sourciller, pour ne dire que ça. «Il y a encore aujourd’hui un malaise face à la nudité, souligne Daniel. Les babyboomers qui ont vécu la période de la libération sexuelle, en vieillissant, on dirait qu’ils sont devenus plus conservateurs et moins réceptifs. Les ados aussi semblent avoir un problème avec la nudité parce qu’ils grandissent, ils parlent rarement de sexualité. Par contre et curieusement les enfants, eux, n’ont pas de problème avec la nudité, ils trouvent ça drôle et cela les amuse. Donc, face à la nudité, il y a diverses attitudes encore de nos jours. Pourtant, dans l’histoire de l’art, de grands peintres ont créé de magnifiques oeuvres avec des nus et c’est cette passion de l’art qui m’anime encore maintenant.»

    À part Montréal, à la Galerie D’Este, Daniel Barkley est aussi présent de manière permanente en Europe et plus précisément en Hollande. «La galerie qui me représente aux Pays-Bas est la Galerie Mooiman. Ce que j’aime chez eux, outre le fait qu’ils paient rapidement, est leur implication avec l’organisme international Rainbow Railroad qui aide les LGBTQ+ à s’évader de la Russie, de la Tchétchénie et des pays d’Afrique qui voudraient nous voir morts et qui les accueillent dans des pays plus sécuritaires pour eux», note l’artiste. La galerie Mooiman participe à un certain nombre de foires artistiques européennes, «ce qui contribue à me faire connaître encore plus», dit Daniel Barkley.

    Alors à quand une exposition majeure pour Daniel Barkley? Il faudra patienter jusqu’à septembre 2020 puisque le calendrier de la Galerie D’Este est déjà fort chargé. Par contre, «il y a une salle où ils exposent les oeuvres des artistes représentés en permanence, on devrait y voir plusieurs de mes toiles, surtout des petits formats, au cours de l’été, je travaille déjà là-dessus», de dire l’artiste.

    INFOS | Galerie D’Este 4396, boul. Saint-Laurent, Montréal.
    T. 514-846-1515 ou www.galeriedeste.com

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