Danny Fortunato est arrivé à un moment de sa vie où il devrait bien se sentir. Après tout, il est un bel homme de 41 ans, qui peut compter sur une réussite professionnelle admirable et est en couple avec le même homme depuis maintenant 20 ans.
Il y a toutefois une différence de 13 ans entre Frank et lui et Danny ne peut s’empêcher de penser qu’il lui manque quelque chose. C’est à ce moment qu’il fait la rencontre de Kelly, un barman particulièrement séduisant avec qui il ressent une connexion profonde qui va même jusqu’à la fascination.
Mais cet énamourement est-il réel ou plus simplement révélateur d’une crise de la quarantaine? Par ailleurs, le passé de Danny cache une douloureuse zone d’ombre : la disparition de sa sœur aînée le jour de son quatorzième anniversaire. Un événement qui a brisé sa famille et semble avoir détruit à jamais toutes possibilités de relations réelles avec sa mère.
Mais après toutes ces années, est-il enfin possible que la vérité éclate sur ce mystère? Dans le même ordre d’idées, Kelly est-il la réponse à sa quête d’absolu ou un simple placebo?
Une bonne lecture d’été, bien amenée dont l’intrigue se divise en trois temps : les années du secondaire, les premières années à Los Angeles (les 21 ans de Danny) et le temps présent.
L’auteur a su créer des personnages sympathiques, bien que tourmentés, et crédibles auxquels il est possible de s’identifier. Il s’est attaqué à un sujet intéressant – la confrontation d’un essoufflement au cœur d’une relation à long terme – et s’en tire très honorablement.
La lecture se fait, en effet, d’une traite.
Object of Desire / William J. Mann. New York : Kensington Books, 2009. 426p.
